Mon quartier, du côté indus’

Mon quartier (Suminoekôen) se situe en banlieue sud d’Osaka, il se compose d’un grand nombre de tours d’habitations, de petites maisons individuelles, de nombreux jardins publics, mais aussi de tout un tas de petites industries.

Et c’est quelque chose qu’on repère à l’odeur, régulièrement, ça sent la soudure à l’arc, et en remontant quelques centaines de mètres plus au nord, c’est le bois qu’on travaille. Si personnellement je préfère l’odeur de la sciure de bois à celle du métal soudé, aucune des deux ne me dérange vraiment, ça forme en fait l’empreinte olfactive du quartier. Si bien que, comme ça arrive de temps en temps, ces odeurs laissent place à l’odeur de la mer, on en est un peu surpris (agréablement bien sûr). La mer dans le quartier, on sait qu’elle est au bout, là bas, on la devine mais on ne la voit jamais.

Petite promenade en photos sous l’angle industriel dans ce petit quartier périphérique d’Osaka…

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Une nouvelle crèche pour le petit

Depuis hier, le petit a commencé à aller à sa nouvelle crèche. Les sensei (profs) sont prudents et préfèrent y aller progressivement, pour le moment, il n’y va qu’une grosse heure par jour. Je l’y conduis vers 9h et le récupère vers 10h30… là je l’emmène retrouver ses anciens copains. Ca lui fait des matinées un peu bousculées quand même.

D’autant que le petit s’est tout de suite fait à sa nouvelle crèche. Bien sûr il a un peu pleuré hier alors qu’on le laissait dans ce lieu alors presque inconnu, mais ça n’a visiblement pas duré, et une heure après, il jouait dans un coin de la crèche visiblement très content. Ce matin, c’était parti, plus de pleurs et au lieu de ça il a filé directement retrouver ses copains. En allant le rechercher, la sensei me disait qu’il a joué au densha et que visiblement il aimait bien ça. A bon ?? 🙂

Par contre quand il a fallu reprendre le vélo pour se rendre à la crèche d’avant, ça le branchait beaucoup mais beaucoup moins et il a fallu jouer de calins et de jus de fruits pour le convaincre…

Cette nouvelle crèche est conventionnée par la mairie contrairement à celle d’avant. Il s’agit malgré tout d’un établissement privé. Le prix de la crèche est basé sur les revenus, et actuellement ça nous coute rien (quand je vous dis que je suis ichiban bimbo), avec l’ancienne crèche on payait au mois 35000 yens (dont 20% de réduction sur le prix normal, parce qu’on avait reçu un coupon dans la boite aux lettres). Les listes d’attentes aussi sont gérées par la mairie, ce qui fait qu’on y entre pas comme ça en milieu d’année (et l’année scolaire au Japon commence en avril).

Je ne sais pas dans le détail ce que ça change d’être dans une crèche conventionnée, mais, on peut déjà constater que c’est un peu plus organisé. Le lieu est plus grand, il y a moins d’enfants, plus de sensei, et un trousseau complet à acheter avant de rentrer (composé d’une besace aux couleurs de la crèche, d’un petit cahier sur lequel les sensei mettent des tampons les jours où le petit est là, un autre sac pour les vétements, des bouquins…). Le petit fait partit du groupe des poussins (hiyoko). C’est mignon, mais je sais pas ce que ça apporte… peut-être une histoire de sensei référent…

A l’inverse l’ancienne crèche ne demande que peu de paperasseries pour y entrer. Ils font d’ailleurs aussi halte garderie, et on peut y laisser son enfant pour quelques heures ou la journée sans trop prévenir ni être tenu d’y aller régulièrement. Du coup, le nombre d’enfants présents est très variable d’un jour sur l’autre, et la base est déjà plus importante que celle de la nouvelle crèche pour un nombre de sensei et une surface plus petit. Mais cette souplesse nous a bien été utile pendant tout ce temps où on était sur liste d’attente à la mairie. Je suppose d’ailleurs que le nombre d’enfant de cette crèche doit varier à l’année, se remplir jusqu’à ce que l’année scolaire commence et à ce que les enfant trouvent une place dans le système conventionné. Au début il y avait beaucoup moins d’enfant que maintenant. Peut-être qu’après avril elle sera à nouveau désertée…

Ce que j’aimais beaucoup avec l’ancienne crèche c’est que tous les jours, les sensei écrivaient quelques mots sur la journée du petit. On savait ce qu’il avait mangé, l’heure des siestes, et un petit blabla auquel mon épouse répondait quotidiennement. Et à chaque jour, un petit tampon qui indiquait le temps général de la journée. Une goutte d’eau les jours de pluie, un petit nuage pour les ciels voilés, et un gros soleil la plupart du temps. Et ça c’est un indicateur irréfutable qu’à Osaka, il fait, vraiment, mais alors vraiment beaucoup plus beau qu’à Nantes !! 😛

Bon, mais on retournera surement de temps en temps à l’ancienne crèche, ouverte tous les jours y compris le week-end, visiblement il y a plus de jours de fermetures dans la nouvelle.

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Bah, mortel quoi !

Mercredi (avant-hier, déjà !), je suis allé voir Richard Bona à Osaka Blue Note. C’était la première fois que je m’y rendais. Je suis mitigé sur le lieu, mais complètement conquis par l’artiste.

Blue Note, c’est un endroit où on peut manger, et, ça m’a toujours profondément agacé de voir des gens manger alors qu’à côté d’eux des artistes donnent le meilleur d’eux même dans l’indifférence générale. Malgrè tout, ici, ceux qui sont dans la partie restaurant peuvent entrer une heure avant le concert. Quand le concert commence, la plupart ont fini leur repas. Bien, mais, tout le concert se fait dans des odeurs de pâtes bolognaises et de poulet frit (karaage) pas des plus agréables…

Ce qui n’a pas réussi à gacher le plaisir que j’ai eu à voir Richard Bona en scène. Un artiste magnifique, avec un jeu d’une belle sensibilité, fort bien accompagné, et pour qui le contact avec le public est quelque chose de tout à fait naturel. Il joue tout en souplesse, et comme tous les virtuoses, pratiquement rien ne bouge, on ne perçoit de son jeu que quelques ondulations des mains, pourtant ce qui arrive aux oreilles impliquerait plus de mouvements quand même… Où est le mystère ?

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Qui veut son pantonier ?

Un pantonier, ça coûte cher, et on se demande bien pourquoi ce jeu de cartons colorés peut valoir autant d’argent… bref. L’opérateur japonais Softbank a eu l’idée de proposer une série de téléphone sous le nom de Pantone(R), avec pas moins de 20 couleurs possibles. Un (petit) pantonier donc fait de téléphones mobile, c’est une idée sympa, qui plaira aux collectionneurs, sauf que justement, les couleurs des téléphones ne sont pas nécessairement en relation avec les couleurs standardisées Pantone (surement trop difficile techniquement de garantir une couleur exacte)… Pfff… à quoi bon alors ?

Ca pourrait peut-être satisfaire intellectuellement les directeurs artistiques, qui pourront ainsi, non seulement uniformiser les signatures de messageries électroniques avec la couleur dominantes de la charte graphique de leur entreprise, mais également y associer le téléphone de la couleur qui va bien… c’est très malin finalement* 😉

Toujours est-il que Softbank a acheté l’espace publicitaire d’un couloir entier de la station centrale d’Osaka, totalement repeint les murs aux couleurs de cette gamme de téléphone… JR aurait-il trouvé une manière subtile de faire repeindre les couloirs de ses gares ?

* Désolé pour la private joke, elle se dévoilera peut-être en commentaire 🙂

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Nômaïkadé

Le vendredi ainsi que tous les 20 du mois, c’est Nômaïkadé à Osaka.

Nômaïkadé c’est la prononciation japonaise du terme anglais « No my car day », le jour sans ma voiture. Et ce jour là, on peut acheter pour 600 yens une carte magnétique qui vous permet de monter aussi souvent que vous le souhaitez dans l’ensemble du réseau de bus et de métro (hors JR et compagnies privées bien entendu). Et 600 yens, c’est rentabilisé dès le deuxième ou troisième trajet.

Pour ceux qui voyagent, c’est vraiment le jour pour se promener à Osaka, donc. Notez tout de même que le reste du temps, une carte (dont le nom m’échappe) à 850 yens offre les mêmes services.

Et les Nômaïkadé, on en profite en général pour sortir un peu…

Hier cela m’a emmené le midi manger à Nanko34.636668135.413918 avec un autre blogger francophone à Osaka, celui qui m’avait laissé un message sur mon Odéo (vous vous souvenez ?). Depuis, on s’est vu quelques fois, et hier, c’est au 46ème étage du World Trade Center34.638292135.415291 d’Osaka qu’on s’est rencontré devant un plat de spaghettis.

Le soir, c’est avec mon épouse, alors que le petit se faisait raconter des histoires de densha chez Baba, que nous sommes allés manger à Umeda34.7025135.49793 dans un Izakaya, modèle supérieur : Sakura. J’y était allé une fois rencontrer un contact sur mixi, c’est lui qui avait choisi le lieu, et j’en avais gardé un suffisamment bon souvenir pour que je me rappele encore du chemin pour y retourner… et pour 4 à 5000 yens par personne, on y mange remarquablement beau et bon.

Au passage, et pour répondre à un commentaire, j’ai trouvé des macarons (ainsi qu’un tas d’autres produits de Nantes et sa région) dans une boulangerie sur la route, à 150 yens pièce (entre 1 et 1,50 euros, ça va, non ?)… Toujours au passage, je fais appel aux spécialistes, c’est quoi ce légume grillagé sur la photo ?

Ca a du bon les nômaïkadé !

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De Sumiyoshi à Mandaiike (le retour)

Non, je n’avais pas oublié ce post en suspens, c’est juste que l’actualité ghismique imposait quelques aménagements dans mon planning de publication 🙂

Les alentours de l’étang de Mandaiike34.619400135.502109 cachent un grand nombre de petites maisons anciennes, des maisons d’architecte parfois vraiment impressionnantes (par le style et par la taille, on a l’air d’avoir un peu d’argent par là bas), ainsi que des archives municipales aux allures de bunker. Je n’ai pas pu tout photographier, le petit commençait à montrer des signes d’ennui, mais lorsque nous y retournerons voir les cerisiers, j’ai repéré quelques points de passage obligés…

Au retour, nous sommes allés manger dans un restaurant de sushi sur tapis roulant. En pénétrant dans la boutique, j’ai eu un peu peur, il n’y avait pas foule, et les rares sushi qui tournaient avaient l’air d’être de la veille. En fait, il suffisait de commander pour avoir du poisson bien frais, excellent même. Et pas très cher.

Et ça c’était juste avant d’aller voir les tramways et se promener dans les ruelles de Sumiyoshi34.613312135.486767, parce que le petit qui a l’ouïe fine et la mémoire de ce genre d’évènements ne les avait pas oublié.

Services fiscaux

Je vous le disais hier, on devait se rendre au centre des impôts pour faire ma déclaration de revenus.

Je rappelle un peu le contexte : je vis actuellement au Japon pour une durée de 3 ans, avec un statut de détaché. Mon employeur est français, je suis payé en France, en totalité en euros, et – de par ce statut – l’ensemble des cotisations se fait comme lorsque je travaillais en France (je bénéficie donc du chômage, de la sécu, et cotise pour ma retraite). Tout se passe en fait comme si j’étais resté à Nantes, seul le lieu d’où je travaille change.

Sauf que pour les impôts, c’est un peu différent. Les impôts se basant sur la notion de résidence fiscale, si vous habitez en France, vous payez des impôts en France, si vous habitez au Japon, vous payez des impôts au Japon.

Je précise que je ne suis pas très spécialiste de la « Chose Administrative », aussi, si vous cherchez des renseignements précis, vérifiez bien que je ne divague pas trop… et qu’on me dise si je suis à l’ouest…

Bref, nous voilà arrivé au centre des impôts du quartier, et comme dans beaucoup d’administration au Japon, un employé vous accueille pour savoir ce que vous venez faire… dans notre cas, c’était ascenseur, 3ème étage. On arrive dans un grand espace ouvert dans lequel des tables ont été installées, ça ressemble à une salle d’examen, mais en plus bordélique. Une salle d’examen pendant la pause. Des calculatrices sont posées en vrac, un peu partout, il traine des papiers carbone, des formulaires divers, des crayons au bout de ressorts, et il y a une grande animation, des enfants courent un peu dans tous les sens pendant que les parents cochent des cases ou monnayent leur cas.

Là encore un aiguilleur nous questionne sur la raison de notre venue : « Je viens pour déclarer les ressources de mon mari, il travaille pour une société française et est payé en euro ». Comme dans les mangas, on pouvait presque voir se former une goutte de sueur sur le visage décomposé de l’employé fiscal ; « Asseyez-vous là… ».

Il part chercher un conseiller, qui nous demande à nouveau la raison de notre venue, et lâche un rire d’une syllabe « Ha !  » en prenant connaissance de ce qu’on lui demande : « Chotto matte kudasai… (un petit instant) ». Notre affaire gravit un à un les échelons hiérarchiques du centre, il revient avec un chef plus chef que lui qui nous redemande à nouveau d’expliquer la situation et s’exclame alors « Naruhodo (je vois) ».

Nouvelle pause. Tout le monde disparait dans un bureau au bout de la pièce. Et le cortège revient grossi d’une troisième personne : le chef ultime de l’étage ; après lui on imagine qu’il faut appeler le ministre.

Ce chef des chefs nous demande alors une nouvelle fois de lui expliquer ce qu’on veut : « Je viens pour déclarer les ressources de mon mari, il travaille pour une société française et est payé en euro ». Le chef, vise alors mes bulletins de salaires (français), dit qu’il n’y comprend rien (moi non plus d’ailleurs :), mais on lui montre la case « Net imposable » on lui dit que c’est là qu’il faut lire et que c’est en euro. S’en suit une discussion entre japonais, vous m’excuserez de la coupure momentanée du son et de l’image, il était question de taux de change, de virements entre la france et le japon, de taux à la date de ces virements, etc…

Au moment où tout le monde avait l’air d’accord, mon épouse par malice montre aux percepteurs le montant en yen à déclarer calculé grosso modo, et celui qui avait lâché un rire, cette fois ci lâche un « Humpf… ». Bah oui, en déclarant sur six mois, je suis très en dessous du plancher et serai quelque soit le taux de change choisi, non imposable cette année… Tout ça pour ça !

On nous laisse partir.

Au passage, pour les candidats à l’expatriation, partir en juin, c’est pas mal pour les impôts : on ne déclare que six mois dans les deux pays, ce qui réduit sensiblement le montant de l’impôt à payer, et vous donne un petit coup de pouce à l’aménagement… C’était pas fait exprès pour nous, mais c’était pas mal joué !

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Emploi du temps

Alors que ce matin, j’ai la voix de Dark Vador adolescent et en pleine mue, la journée s’annonce riche en évènements…

On a reçu récemment la réponse d’une des crèches publiques qui nous informait que le petit pourrait y entrer dès début mars. La particularité de cette crèche : elle se situe en bas de l’immeuble, de l’autre côté de la rue. Moi qui commençait à trouver que je ne sortais pas beaucoup de la maison, ça ne va pas arranger les choses de ce côté là… il est temps que je m’achète un portable pour aller travailler un peu dehors.

Cet après midi, on se rend donc à l’entretien d’entrée avec le petit.

Et puis, c’est également la période des déclarations d’impots, et on doit se rendre à l’administration fiscale (du côté de Sumiyoshi34.613312135.486767, décidément…) pour savoir à quelle sauce on va me manger. Il était plus ou moins question à un moment d’oublier d’y aller, d’oublier les imprimés, faire comme si on n’avait rien vu, et ce sur les conseils du patron de mon épouse, expert comptable, spécialiste des questions fiscales…

Finalement, c’est cette inscription en crèche qui nous demande – ils sont malins – ma déclaration d’impot pour vérifier mes revenus qui nous pousse à participer au financement du train de vie des obasan du quartier.

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Air marin

Ce week-end, malgré une météo grisâtre et un air humide, nous avons fait un tour sur les bords de la Yamatogawa. La Yamatogawa est une rivière qui passe tout près de chez nous, connue pour ses taux de pollution records. On ne s’y rend pas très souvent, en été, ça refoule un peu, et de toutes façons, ce n’est pas non plus un endroit de toute première beauté.

Pour autant, on peut y trouver un certain charme.

La première fois que je m’y étais rendu, j’avais été frappé par la grande incohérence du paysage. La ligne d’horizon est particulièrement anarchique, faite de niveaux éparses, de matériaux divers, de profondeurs irrégulières. Une sorte de concentré de paysage en un seul point de vue. Des jardins, des petits collectifs, des industries grandes et moins grandes, des tours d’habitations, des practice de golf, de petites maisons, du béton, du végétal, de l’eau, du métal, de l’air, des gaz. Le tout présent dans un même regard, sans se déplacer ou en se déplaçant à peine.

Il y a aussi cette usine de lait aux couleurs très vives, même si un peu défraîchies, où même en plein week-end de 3 jours l’activité est identique à celle d’un jour de semaine.

En poursuivant un peu, on trouve même un quartier, qui me fait penser – un peu – à Trentemoult près de Nantes, un village de pécheur très cosy, où on se rend pour se promener ou gincher dans les bars. Ici, c’est un peu moins cosy, mais, il y a des plantes à toutes les maisons, pas une voiture, beaucoup de chats, des mouettes et le fleuve au bout de la rue.

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Izakaya, mariage et chocolat

Nous sommes allés manger hier soir dans un izakaya de Namba34.663463135.501959, un restaurant où on se rend pour boire en mangeant, plus pour boire que pour manger d’ailleurs. Nous étions avec les amies de lycée de mon épouse, l’ambiance était toute féminine, deux conjoints masculins dont moi s’étaient joint à la fête sur une tablée d’une dizaine de convives. Il a beaucoup été question de mariage pendant la soirée. La moitié de filles approchant de la trentaine sans être mariées, commencent à chercher un peu plus activement un époux.

Une des filles, de bonne situation, disait avoir payé 500 000 yens (entre 3 et 4000 euros) pour les services d’une agence matrimoniale. Elle aurait pour le moment rencontré deux candidats, dont un qui lui convenait car sorti de Kyodai (Université de Kyoto34.986796135.758678, la deuxième université du japon en terme de réputation), et le salaire qui va avec le diplôme. Un bon parti donc. Sans suite. L’autre, plus modeste, se contente des « kekkon party », autrement appelées gôkon, soirées organisées – dans son cas par des agences – pour trouver un compagnon. Elle nous disait que pour les femmes ces soirées sont gratuites, sauf en cas de mariage, où il faut repasser par la caisse. Quant à la dernière restée célibataire, elle semble ne pas trop s’en préoccuper et pense plutôt à voyager, la société qui l’emploie devant fermer, elle aura du temps, et de l’argent pour ses projets. A aussi été lancé la question « mais c’est quoi une façon ‘normale’ de rencontrer un homme ? »

Et puis, en me rendant au toilettes (vous saurez presque tout ! :), j’ai croisé 3 garçons qui s’y cachaient, plongés dans une discussion passionnée mélée d’excitation. Je n’ai pas tout compris, mais à la tonalité de leur discussion, on comprenait qu’il s’agissait d’histoires de filles : « et celle là tu la trouves comment ? et tu crois que… hum ? ho ho ! ». En quittant les lieux, deux filles qui s’enfuyaient presque du restaurant sont montées avec nous dans l’ascenceur, se sont regardées, puis sont parties à rire… En remettant les pièces ensemble, on en a déduit que leur gôkon à eux n’avaient pas du convaincre tout le monde !

Avant d’aller manger nous nous sommes également rendu dans le department store favori de Baba, pour aller lui chercher des bons d’achat, gagnés à force d’autres achats préalables, coûteux et répétés… Et, la Saint Valentin approchant, le dernier étage de ce magasin, consacré aux promotions et aux ventes saisonnières, était entièrement consacré à cette fête. Le temps de traverser le magasin de part en part, j’ai pu compter, en scrutant bien, 3 hommes en tout et pour tout à cet étage ! En effet, au Japon (et on récapitule) : Noël est notre Saint Valentin, Le jour de l’an notre Noël et la Saint Valentin, une fête relativement machiste où les femmes offrent des chocolats aux hommes de leur entourage, sans qu’il soit nécessairement besoin de sentiments.

Une soirée thématique.

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