Izakaya, mariage et chocolat

Nous sommes allés manger hier soir dans un izakaya de Namba34.663463135.501959, un restaurant où on se rend pour boire en mangeant, plus pour boire que pour manger d’ailleurs. Nous étions avec les amies de lycée de mon épouse, l’ambiance était toute féminine, deux conjoints masculins dont moi s’étaient joint à la fête sur une tablée d’une dizaine de convives. Il a beaucoup été question de mariage pendant la soirée. La moitié de filles approchant de la trentaine sans être mariées, commencent à chercher un peu plus activement un époux.

Une des filles, de bonne situation, disait avoir payé 500 000 yens (entre 3 et 4000 euros) pour les services d’une agence matrimoniale. Elle aurait pour le moment rencontré deux candidats, dont un qui lui convenait car sorti de Kyodai (Université de Kyoto34.986796135.758678, la deuxième université du japon en terme de réputation), et le salaire qui va avec le diplôme. Un bon parti donc. Sans suite. L’autre, plus modeste, se contente des « kekkon party », autrement appelées gôkon, soirées organisées – dans son cas par des agences – pour trouver un compagnon. Elle nous disait que pour les femmes ces soirées sont gratuites, sauf en cas de mariage, où il faut repasser par la caisse. Quant à la dernière restée célibataire, elle semble ne pas trop s’en préoccuper et pense plutôt à voyager, la société qui l’emploie devant fermer, elle aura du temps, et de l’argent pour ses projets. A aussi été lancé la question « mais c’est quoi une façon ‘normale’ de rencontrer un homme ? »

Et puis, en me rendant au toilettes (vous saurez presque tout ! :), j’ai croisé 3 garçons qui s’y cachaient, plongés dans une discussion passionnée mélée d’excitation. Je n’ai pas tout compris, mais à la tonalité de leur discussion, on comprenait qu’il s’agissait d’histoires de filles : « et celle là tu la trouves comment ? et tu crois que… hum ? ho ho ! ». En quittant les lieux, deux filles qui s’enfuyaient presque du restaurant sont montées avec nous dans l’ascenceur, se sont regardées, puis sont parties à rire… En remettant les pièces ensemble, on en a déduit que leur gôkon à eux n’avaient pas du convaincre tout le monde !

Avant d’aller manger nous nous sommes également rendu dans le department store favori de Baba, pour aller lui chercher des bons d’achat, gagnés à force d’autres achats préalables, coûteux et répétés… Et, la Saint Valentin approchant, le dernier étage de ce magasin, consacré aux promotions et aux ventes saisonnières, était entièrement consacré à cette fête. Le temps de traverser le magasin de part en part, j’ai pu compter, en scrutant bien, 3 hommes en tout et pour tout à cet étage ! En effet, au Japon (et on récapitule) : Noël est notre Saint Valentin, Le jour de l’an notre Noël et la Saint Valentin, une fête relativement machiste où les femmes offrent des chocolats aux hommes de leur entourage, sans qu’il soit nécessairement besoin de sentiments.

Une soirée thématique.

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5 commentaires :

  1. Thomas dit :

    On est passé voir l’Amour du Chocolat à Kyoto aussi… Très féminin effectivement !

  2. akaieric dit :

    1. Quoi? Ai je bien lu CHOCOLAT???Je me tiens à la disposition de toutes les lectrices de ce blog qui ne sauraient pas à qui offrir leurs chocolats de la saint valentin. 2. C’est quoi cette photo de sprinkler? 3. Elles ont l’air très sympa les copines de ta femme. C’est là qu’on s’apperçoit que ce sont les femmes qui sont la vrai force du japon (je ne dis pas ça pour avoir plus de chocolat).

  3. Ghismo dit :

    Thomas < Ah, ça se tient à Kyoto aussi ? Je n'y avais pas pensé.Akaieric < C'est dit, c'est noté, est-ce que ça sera entendu ? Le Sprinkler, oui, c'est un truc pour arroser les lieux en cas d'incendie. En l'occurrence, celui là faisait partie de la déco de l'izakaya, et je trouvais que ça faisait une belle illustration au gôkon raté : "au feu !", "douche froide"… ce genre d'idée… je sais, je suis tordu ! 🙂

  4. Joan dit :

    Si les femmes cherchent des hommes qui ont fait Todai ou Kyodai, l’inverse n’est pas vrai… Plusieurs amies de Todai m’ont dit qu’en general elles taisaient leur parcours universitaire pour ne pas faire fuir leurs pretendants. D’apres elles, une fille sortant de Todai serait tres impressionante…Une de ces memes amies me disait que se marier etait un gros probleme parce que passe trente ans et sans mari, on devenait un « makeinu », litteralement un chien perdant…

  5. mariage dit :

    sympa ce blog.

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