Question anodine (en apparence)
Pourquoi est-ce que les jolies filles descendent toutes une station avant la mienne et qu’il ne reste plus alors dans le train que des vieilles avec leur sac à main sur les genoux ?
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Mon blog en français pour je ne sais pas trop quoi faire, mais on va trouver…
Note : Ce site est une archive et n'est désormais plus ni maintenu ni enrichi. Cette page d'accueil affiche des billets pris au hasard parmi ceux rédigés pendant mes 3 années japonaises.
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Pourquoi est-ce que les jolies filles descendent toutes une station avant la mienne et qu’il ne reste plus alors dans le train que des vieilles avec leur sac à main sur les genoux ?
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Pour faire écho à Thomas, et pour poursuivre la petite journée à Nara34.683793135.835669 du week-end dernier, quelques photos de la campagne de Nara34.683793135.835669, en plein taue. Désolé, si les photos ne sont pas toujours super, on était la plupart du temps en voiture avec Jiji, et on ne s’arrête pas tous les 100 mètres pour poser l’appareil.
Depuis la route, donc, photos en mouvement sur les jeux de miroirs qu’offrent les champs de riz en eau, tout juste plantés.
Et puis quelques autres à pieds aussi.
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Suite et fin de la petite série consacrée à notre week-end à la campagne.
Le lendemain matin, après avoir été réveillé une fois dans la nuit par le petit qui tapait sur la porte, il y avait comme attendu de la buée plein la vitre, et nos affaires étaient froides et imbibées d’humidité (j’adore).
On rentre sur Osaka en début d’après midi, et j’aimerai, avant de quitter la campagne, revoir le Temple (magnifique temple) Taikodani Inari Jinja de Tsuwano34.479392131.759033, perché à flanc de montagne et accessible par une ascension qui nous fait passer par plus d’un millier de portes rouge vermillon. On n’aura pas le temps d’y monter à pieds, aussi c’est en 4×4 Terrano Nissan qu’on s’y dirige. C’est la première fois que j’en vois le parking, et petite surprise, le parking bétonné du temple se situe en partie sous ce dernier et donne à l’édifice vu de ce côté un aspect un peu « supermarché ».
Visite éclair, on va dire un petit bonjour aux renards du fond, on prend quelques photos, et on passe à la caisse avec un Omikuji chacun. Le petit a un beau Daikichi, et nous, nous avons chacun un Shyukichi.
Puis nous descendons dans le village, où je voulais me rendre au Musée Anno. On se gare à l’entrée du village, et après avoir cherché le petit, parti on ne sait où voir les carpes (innombrables ici) avec la tante, on parcourt rapidement les rues en direction du musée. Le festival de la veille se poursuit, il y a toujours des représentations de Kagura, et aujourd’hui, la restauration gratuite a fait place aux traditionnels Yatai payants.
Anno est un artiste issu de ce village. Il a en particulier travaillé avec une technique traditionnelle japonaise (enseignée à l’école primaire) : le Kirie. Il s’agit de dessins, réalisés en découpe dans une feuille de papier (à la manière dont on ferait un pochoir). Et Anno (1927~) a illustré des contes et légendes japonaises de cette façon. Des livres ont été publiés à partir de cette série, et j’en achète un à chacune de mes venues à Tsuwano34.479392131.759033. J’en suis donc à mon troisième livre, et il y en a au moins un autre que je n’ai pas encore.
Tout ça s’est fait à un rythme soutenu, et à peine entré dans le village, qu’on le quitte déjà direction Shiniwakuni34.171654132.225565. Jiji est tendu au volant, les lacets s’enfilent, et moi je bleuis. Même chemin qu’à l’aller, petit tour en Shinkansen, et nous voici finalement de retour dans nos foyers.
Et quand nous sommes arrivés, ça sentait la mer. Si elle est très proche de chez nous (moins d’un kilomètre à vol d’oiseau), on ne la devine jamais (pas plus qu’on n’a l’occasion de la voir), sauf ce soir avec cette odeur iodée qui traînait dans l’air.
Et voilà, de retour à la vraie vie.
Dans la série des vacances rayonnantes, on en était à jouer à cache cache avec les bus, mais, et ensuite ?
Ensuite, re-bus, direction Ginkakuji35.026605135.798064 cette fois çi (le temple d’argent). On ne se fait pas d’illusion, il sera fermé, mais j’ai cru comprendre que le chemin de la philosophie y arrivait… et si il y a bien quelque chose à voir à Kyoto34.986796135.758678, c’est bien « Le chemin de la philosophie ». Moi, je ne pensais pas connaître le chemin de la philosophie (la honte), et je ne voulais pas que cette ignorance rejaillisse sur la miss.
On s’y dirigeait sans histoires jusqu’à ce qu’en cours de route, le chauffeur nous invite à descendre, au milieu du trajet, comme ça, sans trop de raison, une course urgente peut-être… Les bus à Kyoto34.986796135.758678 ne nous auront pas laissé une image impérissable cette journée là. La prochaine fois, faudra essayer en vélo…
Le bus suivant arrive et son chauffeur devait être très grippé car il avait une façon très particulière de s’adresser à nous dans son micro, en lieu et place de « Arigatô gozaimasu », on avait à chaque passager descendant de sourds « ‘atô kchhhhh », « aa tttsssss », « ‘to kssss », « crrrrr âtôgomasushhhhh ». Forcement, fou rire de deux français au fond du bus à chaque arrêt, et aussi un peu entre les arrêt… Ne pas se regarder, surtout. Le problème, c’est qu’il arrive un moment où il faut descendre, et sans pouffer.
C’est à la nuit tombante qu’on entreprend notre chemin de la philosophie, de bout en bout, parce que pendant ces vacances on ne fait rien à moitié.
En cours de route, un petit creux nous prenant, on attend devant un café qui exhibe en devanture des gâteaux sympas. Mais il est 18h01 et les gâteaux seront remballés, on ne nous les vendra pas ; bras croisés en signe de refus. On philosophera le ventre vide.
Le retour se fait par la rivière aux canards, Demachiyanagi, 400 yens, repas trop copieux qu’on ne pourra pas finir, dans les 1000 yens puis 270 jusqu’à la maison.
Grosse journée. 5080 yens. On n’a jamais été aussi près de la fin.
De retour de la plage, le pont Akashikaikyoohashi34.618375135.022830 projette son ombre dans la brume, créant une nouvelle route hypothétique, bretelle vaporeuse rejoignant la côte de l’autre côté. En changeant d’angle, c’est le soleil qui prend l’eau comme miroir pour se refléter sur les croisillons métalliques qui soutiennent le tablier du pont. Les photographes se sont donnés le mot, et sont là nombreux, attendant le moment pour déclencher, shootant quelques fleurs ou quelques portraits des enfants qui jouent sur l’herbe pour patienter. De la patience ils en ont à revendre.
Le pont se visite, et je n’aurais raté celle ci sous aucun prétexte. L’accès se fait par un accès situé dans une des piles, massive, du pont. Au rez de chaussée, des vidéos montrant des ponts qui s’écroulent, et des essais en soufflerie d’une maquette démontrent assez maladroitement la solidité de l’ouvrage. Et puis, quelques étages plus haut, une sorte de sas avec un sol métallique zébré de jaune et de noir se donne des petits airs de sortie de navire spatial. Derrière, le chemin est ouvert aux vents, balisé de solides grillages, la vue est grandiose, comme espérée.
Au bout de cette passerelle, un espace vitré, feutré, moquetté, climatisé, musique de chambre à volonté, avec caméras sur écran géant dirigeables par joystick, en panne, jumelles à 200 yens la minute, dessins commentés de la côte sur les baies vitrées, café à peine aimable, on ferme.
Le soleil se couche, mais on ne va pas se quitter aussi rapidement, alors que la côte cache deux pavillons 4×4 dessinés par Tadao Ando. En plus, le pont, toujours lui, se pare de mille couleurs une fois la nuit tombée.
Sur les plages quelques fusées de feu d’artifice jaillissent, même en septembre, il reste encore un peu d’été. On mangera dans un kaitenzushi après avoir pris une bière, dans un café pour chien.
Au risque d’en blaser certains, dans les vacances très chouettes, je demande l’après midi du 5ème jour (sur 15, c’est assurément la saga de l’été).
En fait ce n’était pas une surprise, dès l’arrivée en gare le matin, on savait qu’on croiserait des collégiens par milliers, aujourd’hui comme hier à Kyoto34.986796135.758678 était jour de sortie scolaire à Nara34.683793135.835669. Aujourd’hui aussi, les collégiens sont partout, bruyants. Et c’est à l’approche des temples qu’on commence à les retrouver. Tant pis pour les promenades apaisées, prêtant lieu à des pensées contemplatives… Rock’n’roll !
On se dirige donc vers le temple qui abrite le grand Bouddha de Nara34.683793135.835669, et en route, quelques téméraires, ayant acheté les petits gâteaux pour les biches (des senbei) les affrontent déjà, regrettent leur geste, essayent sans succès de se libérer des monstres agglutinés… Tu vois, ça, faut pas !
Un peu plus loin, un groupe de touristes a trouvé le truc ultime pour rencontrer des petites japonaises, après les avoir abordées probablement par quelques konnichiwa hésitants, ils sortent de leurs sacs des cartes postales de leur ville d’origine, qu’ils distribuent à tout va… succès immédiat, un « éééééééééééééééééééééééééééé » éclate, enfle, se fait entendre des choristes éberluées. Sur les cartes des Praha s’étendent en typo gothiques ocres.
Devant les colosses de bois qui surveillent l’entrée du temple, un collégien me glisse en anglais « My father… ».
Un peu plus loin, un garçon se fait déposer un senbei entre les jambes par un copain, ruée immédiate des biches, rire général, le garçon, lui, a eu la frayeur de sa vie.
Et puis, on passe aux choses sérieuses.
Le grand Bouddha de Nara34.683793135.835669 est vraiment impressionnant, les statues qui paraissent petite derrière lui le sont déjà beaucoup, et c’est sans parler du bâtiment qui l’abrite des intempéries. L’entrée à Todaiji coûte 800 yens qu’on ne regrette pas. Pas toujours, on croise un couple de français, grincheux, ronchonneux. A la sortie, quelques commerces de souvenirs, achats de poupées kokeshi porte clés, la vendeuse parle un peu français. Merci.
En se rendant au temple de Nigatsudo où se déroulent les fête d’omizutori, un groupe de 3 collégiens, nous abordent, accompagnés d’une enseignante, avec un questionnaire écrit sur un petit cahier, lecture timide de la première question « May I ask you some questions », réponse « Mais je ne parle pas anglais, je suis français ». Il faut bien que quelques uns soient au courant que tout ce qui est gaijin n’est pas américain. Et ça me fait penser, que je dois me le faire ce t-shirt « I’m not american » ! 🙂
Le temple de Nigatsudo offre une vue magnifique sur la ville, c’est un peu et en plus modeste le Kiyomizudera34.994742135.785039 de Nara34.683793135.835669.
Et puis, il faut bien rentrer, 540 yens, manger une glace chez Haagen Dasz à Namba34.663463135.501959, parce que c’est bon, 880 yens, et clore la boucle, 270 yens. Bilan : 3800 yens
Des amis nantais nous rendaient dernièrement une petite visite. Hier, ils se promenaient à Nara34.683793135.835669, mais dimanche dernier on les a accompagné à Kyoto34.986796135.758678. L’occasion pour moi de visiter un temple très célèbre et pourtant encore inconnu à mes yeux (mais il y a tant de chose que je n’ai pas vu, ici, là bas ou ailleurs…).
Le Fushimi Inari34.967205135.772846 Jinjya a pour particularité d’offrir un parcours de près de deux heures sous une enfilade infinie de toorii (portes). On n’avait pas ce temps là devant nous, alors on n’a fait qu’un petit tour, aucun doute que j’y retournerai prochainement, plus longuement.
On y arrive en prenant une petite ligne JR, à deux stations de la gare centrale de Kyoto34.986796135.758678. C’est assez rapide et la gare de Inari est assez mignonne et donne l’impression un peu d’être arrivé dans un petit village de campagne, impression qui tranche avec la modernité et l’agitation de celle de Kyoto34.986796135.758678. Le temple fait face au combini qui jouxte la gare. Les marchands donnent ici presque dans la cour du temple, dans une ruelle qui borde la cour ; en plus des traditionnels porte clés, crayons, appareils photos stéréoscopiques, on peut y acheter des toorii plus ou moins miniature pour décorer son salon ou en faire don aux dieux (et à ses employés, qui eux, ont quelques dépenses).
Et puis, après avoir gravi quelques marches, on s’enfonce sous les portes qui parcourent la forêt. L’ambiance est relaxante, et l’oeil est flatté de ces jeux d’ombre et de lumière vacillant sur le rouge des portes. Un embranchement arrive, impliquant un choix, monterons nous par la gauche ou par la droite ?
Cela ne fait finalement pas de différence, les deux chemins se retrouvent au même endroit un peu plus haut, dans une cour avec un nouveau petit temple, une fontaine pour se purifier, quelques plaquettes votives sur lesquelles sont dessinées des visages, les portes vendues un peu plus bas, et une pierre, qui accomplit les souhaits, si elle parait plus légère qu’on ne la pensait lorsqu’on la soulève.
Elle est très lourde.
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Ce week-end on voyage ! On part à Tsuwano34.479392131.759033, dans le Shimane-ken. Oui oui, en pleine cambrousse, là où y’a même pas d’internet haut débit. Incroyable.
Et on va rendre visite aux ookii baba et jiji ainsi que quelques ojisan et obasan du petit (de la famille quoi).
Ca représente quelques heures de trajet et on devrait y arriver à la nuit tombante. Pour y parvenir, moitié train, moitié voiture de location, et sans bagages, car au japon, comme on le faisait remarquer sur itadakimasu, on sait voyager sans ses 60kg de change pour trois jours, ceux çi sont partis par transporteurs en milieu de semaine.
Et j’ai aussi pour vous quelques photos de Tsuwano34.479392131.759033 de mes précédents voyages, ainsi qu’un petit article écrit pour l’association Atlantique-Japon. A mardi !
Cette année est très feu d’artifice pour nous. L’an dernier, on ne s’était déplacé pour aucun. Rien que la semaine dernière on en a vu trois. Celui de ce week-end avait lieu au nord de Osaka, près de Juso, sur la rivière Yodogawa. Près d’une heure en quatre ou cinq tableaux colorés (je suppose que les pauses sont faites pour attendre que les fumées se dispersent). On s’y est rendu très en avance avec un lecteur du blog, ce qui m’a permis d’essayer l’objectif que Jiji voulait absolument me voir utiliser. Un Tamron 70-300, objectif pour paparazzi amateur qui m’a permis de faire… des photos de paparazzi amateur* ! 🙂
Dès les premières fusées, le spectacle se situe autant derrière que devant. Les japonais(es) sont incroyablement bon public, et ça s’exclame, ça crie, ça tape des mains, ça lance des sugooooii, des éééééééé de toute part, on ne s’ennuie pas. Il est visiblement possible par moment de retrouver dans le ciel des formes bien connues, des Doraemon, des smileys, des étoiles.
Derrière nous, des garçons essayent de synchroniser leurs « Dodon ! » avec celui des fusées (« Dodon ! » qui se traduirait par « Boum ! » en Français), mon épouse me glisse alors qu’ils ont le même niveau intellectuel que le petit.
Il y a un monde fou sur les bords de la Yodogawa, et au retour, on fait l’expérience d’une organisation implacable, menée de main de fer par les policiers et leurs mégaphones. Un seul escalier, trois flux humains à gérer, les escaliers sont pris d’assaut par vague, ça laisse une drôle d’impression…
* Et je me rends compte que ça devient une tendance lourde sur mon blog récemment… la faute à l’été – et au D80 – dirons nous ! 🙂
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La suite logique, lorsqu’on se rend au Ginkakuji35.026605135.798064, est de filer au sud, empruntant ainsi le Chemin de la Philosophie. Quand vous discutez avec d’autres de leur voyage au Japon, on pourra vous demander comme un fait acquis « Tu as vu au moins le Chemin de la Philosophie ? » et vous de bredouiller en réponse « Euh… c’est quoi ». Mauvais, très mauvais, nul voyageur à Kyoto34.986796135.758678 ne peut s’affranchir du Chemin de la Philosophie, et c’est très justement qu’on sera en droit de vous répliquer « quoi, Quoi, QUOI ? Tu connais pas le Chemin de la Philosophie ?? J’hallucine trop là ! Quel naze.« . Je l’avoue, et grande est ma faute, je ne connaissais pas le Chemin de la Philosophie, plus précisément, et c’est déjà ça, je l’avais emprunté sans le savoir (j’ai des preuves). Ce n’est que lors de mes vacances de mai (en cours d’impression, on arrive d’ailleurs très prochainement à cet épisode), que je m’en suis rendu compte, en m’y rendant, délibérément cette fois ; je connaissais donc bien.
C’est donc, fier comme un coq, que j’ai pu mener mes amis nantais sur le dit chemin, en leur rabâchant autant que je le pouvais qu’ils se trouvaient dessus. Sur le chemin, un petit pépé que j’avais déjà croisé au même endroit il y a longtemps, nous aborde, en anglais, toujours, pour déballer sa petite boite à gâteaux de fer blanc qui contient ses galets peints, touchant petit pépé, mais, non merci.
Il faisait chaud, et une pause climatisée se faisait désirer. Premier arrêt dans un Organic Café sur le bord du chemin, accueil feutré dans une ambiance très cosy. Au menu, gâteaux, cafés et jus de fruits bio. Sur la terrasse le soleil joue avec son ombre, pour protéger un Chat Noir en Tournée.
Un peu plus loin, autre café, abritant cette fois ci un jardin magnifique ; au fond du jardin un magasin de cosmétiques qui intéresse nos convives de près. Longue pause, achats pour les uns, photos pour les autres.
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