Note : Ce site est une archive et n'est désormais plus ni maintenu ni enrichi. Cette page d'accueil affiche des billets pris au hasard parmi ceux rédigés pendant mes 3 années japonaises.

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Avoir l’air con (dans son salon)

Ce n’est peut-être pas ce que vous pensez… et désolé pour ceux qui auraient déjà vu ce titre de post sur à peu près tous les autres blogs de français au Japon.

Pour avoir l’air con, c’est on ne peut plus simple, il suffit de se rendre dans un magasin d’électroménager, et d’en faire la demande au vendeur (qui soit dit au passage ressemble à Philippe Séguin en moins gros et du temps où il se rasait). Celui ci tout en se frottant les mains, vous posera alors quelques questions précises sur le nombre de tatami de votre salon, savoir si vous habitez en maison particulière ou en immeuble, et si vous pensez utiliser votre air con plutôt l’été ou plutôt été comme hiver… Une fois ces informations prise, il vous fera l’article sur les différents modèles exposés, en particulier sur cette fin de série qui lui reste sur les bras et dont il espère écouler son stock avant vendredi (fin de la promotion). Mais quand vous passez samedi, la promotion est encore plus attractive… C’est qu’en hiver l’air con ne fait pas beaucoup d’envieux…

Et pourtant, j’ai fait pendant longtemps de la résistance, je n’en voulais pas de cet air con là, même quand Baba a déboulé un jour dans mon bureau un mètre en main pour voir si son air con qui lui sert plus irait pas dans l’embrasure de la fenêtre. Mais voilà, la pression est telle – quand on invite une amie à venir à la maison, qu’elle a l’air bien contente, quand on rajoute qu’on n’a pas l’air con, qu’elle se rembrunit d’un coup ; quand on dit que peut-être que le petit serait malade moins souvent si on avait l’air con – que j’ai fini par craquer sur cet argument saisonnier qui me parlait plus que les ions négatifs dégagés par cet air con en promo : 850w pour réchauffer le salon.

L’air con, c’est en japonais la contraction de air conditioning system, en bon français une climatisation. L’air con qui vient comme il se doit avec sa rime au con (rimo con), et là du coup il s’agit de la contraction de remote control, d’une télécommande donc.

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Et le jeudi, c’est Nihongo !

Depuis que je suis arrivé ici en juin dernier, tous les jeudis, je vais dans une école du quartier pour suivre un cours de japonais. Les enseignants (sensei) sont bénévoles, les cours sont gratuits et bien qu’ils se déroulent dans une salle de classe, ils sont individuels. A chacun son sensei, donc. En ce qui me concerne ça fait quelques semaines que j’y travaille seul mes kanji, mon sensei n’a pas une disponibilité débordante.

Mais c’est assez amusant de venir dans une vraie salle de classe d’une école japonaise. Ici, on se déchausse en entrant et on passe des petits chaussons en plastoc vert, les mêmes pour tout le monde. Au fond de la salle de classe sont affichés aux murs ce que j’imagine être les portraits des proviseurs. Il y a également dans les armoires une flopée de trophées et médailles ainsi qu’un tas de manuels scolaires empoussiérés.

Dernièrement, on a vu apparaître dans la salle un, éventuellement deux chauffages au gaz. Et ce qui me sidère assez, ce sont ces tuyaux de gaz qui parcourent librement la salle de classe, et cette jointure au milieu pour alimenter les deux appareils… Il parait que ce sont les élèves qui installent eux-même les chauffages…

Je sais pas vous, mais moi, ça ne m’inspire guère confiance…

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Des lignes, du béton et un grand Bouddha

Suite de la promenade dans Kobe34.691380135.195693 avec Piccator

Alors que Piccator est actuellement probablement quelque part entre le Japon et la France (bon retour au fait !), je poursuis ici notre petite promenade dans Kobe34.691380135.195693. Après un quartier Olé Olé, il m’a fait passer par des endroits plus sombres de la ville avec pour objectif de me présenter au grand Bouddha de, de, comment s’appelait cet endroit ?…

Kobe comme toutes les villes japonaises où je me suis rendu est parcouru de grandes artères suspendues, réseaux ferrés ou autoroutes qui forment comme autant de balafres dans le paysage urbain lorsqu’on est en hauteur, et rapproche considérablement l’horizon lorsqu’on est au sol. Kobe34.691380135.195693 étant tout en longueur, ces artères se ressèrent les unes des autres et ça appuie encore un peu plus la force de leur présence.

Le grand Bouddha se trouve entouré de quartiers semi-industriels semi-résidentiels où on a pu trouver ces bunkers en béton armés dont l’apparence fait penser qu’ils ont eu la force brute de résister au tremblement de terre de 95 et où on cultive les antennes hertziennes sur le toit. L’autre côté de ces immeuble abrite des boutiques délabrées dont cette boutique Fujiya qui n’a pas attendu le récent scandale de la firme pour laisser Peko chan à son sort entropique (ça se dit ça ? :).

Et ce n’est pas encore fini, il en reste pour encore au moins une fois (quand je vous disais que j’avais « un certain nombre (un nombre certain) de photos« …)

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Le pont aux grues

Suite et fin de la déambulation du lundi de Pâques

En filant au sud, on arrive sur le Pachinko de Tsuruhashi34.665299135.530176 qui annonce tout en couleur et sans portes automatiques un quartier dédié aux plaisirs, un peu délaissé, surtout à cette heure, aux murs noircis de crasse, imbibés du gras de friture des innombrables bouibouis aux activités sulfureuses. Un coupe gorge sans danger apparent, bâti comme toujours autour des gares de métro et de train express.

Une obasan croise ma route et regarde en direction de ce que pointe mon objectif. Haussement des épaules et regard désapprobateur. Je ferais mieux de me cantonner aux cerisiers. Comme tout le monde.

A l’autre bout du shôtengai, les bars et restaurants à quat’sous font place progressivement à un quartier d’habitation, petites maisons individuelles, beaucoup de couleurs, usées, maisons traditionnelles, et jardin public sous la ligne de chemin de fer. Un Love-Hotel défraîchi aussi s’y est logé offrant ainsi sans doutes quelques vibrations supplémentaires, comprises dans le prix, 3500 yens.

Et pour ceux que ça interesserait, après celle du matin, la carte de l’après midi ou les deux réunies

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Faire les présentations

C’est qu’elle ne se laisse pas prendre en photo facilement, longue et fine, haute et brillante, elle porte le sobriquet de Wav 4 et son papa c’est Ned Steinberger, NS Design, voici donc Enesse…

Au moins elle plaît au petit :

– T’as vu, papa il a une nouvelle basse !…
– Kakkoii deshô !

– Oui, elle est cool, hein !
– Doko de kattekita ?
– Je l’ai achetée à Tokyo35.673718139.697556 ce week-end…

– Sokka, Kyoto34.986796135.758678 ?
– Nonon, Tokyo35.673718139.697556
Tokyo35.673718139.697556 ?…

Bon, et c’est maintenant que commence le travail, c’est beaucoup plus physique que la basse électrique, ça arrache les doigts, ça les écartèle bien aussi, ça tire dans les avant-bras, beaucoup plus dur aussi question justesse… mais, wow ! :°

Et dès que j’ai un plan enregistrable, je le partage avec vous, mais c’est peut-être pas demain 🙂

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A vous donner faim

Petit retour sur la journée de samedi dernier. Après s’être fait saucer dehors, on s’est rendu dans un petit restaurant de Nara34.683793135.835669 plutôt haut de gamme. Bon, mais en fait, j’avais l’intention de vous donner faim avec ce billet, et je ne vous fait pas attendre plus longtemps !
(Et sinon, c’était bon la piémontaise de la cantine ce midi ?)

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Petite fête d’anniversaire à 120 décibels

Il y pire pour ses acouphènes oreilles que de jouer avec son groupe de rock dans les 12 m² du local de répet’, pire que d’avoir le méga-watt du gratteux dans l’oreille droite et la cymbale du batteur dans celle gauche. Maintenant je le sais.

Il y a quelques temps on était invité par la crèche du petit pour sa fête d’anniversaire. Tous les mois, les enfants qui y sont nés ont la chance de pouvoir montrer à leurs parents (en fait, c’est surtout l’inverse) ce qu’ils font tous les jours en leur absence.

Après une courte attente dans le couloir : « Les mamans, vous pouvez entrer !… ». La prochaine fois, je viendrai en jupe.

La journée commence en chansons, la sensei principale se tient à l’orgue et joue pour que les enfants puissent hurler chanter accompagnés. Et on hurle chante dans les oreilles des p’tits copains c’est bien plus marrant, quand on en a fini un, on change de p’tit copain, on peut comme ça continuer de hurler chanter pendant que l’autre sensei essaye de contenir les débordements sans cesser elle aussi de chanter.

Deux sensei pour une classe d’une vingtaine de gamins, c’est pas beaucoup ! 🙂 Vient ensuite le moment des présentations collectives et là encore c’est l’occasion de crier tout le plaisir qu’on a d’être de nouveau ensemble avec ses p’tits copains et ses p’tites copines.

Mais aujourd’hui est un jour spécial et les quat’z’amis du mois de septembre sont appellés à se présenter devant la classe très excitée de cette occasion si particulière. Pour une des petites filles, c’est le drame petite culotte mouillée et chaudes larmes, le petit quant à lui n’est en rien impressionné cette année et s’apprête à dire qu’il veut devenir Goonger quand il sera grand et à offrir la médaille de la plus belle des mamans. Pendant la cérémonie, aucune baisse du volume sonore général, les petits tirent les couettes des petites qui ne se laissent pas faire pour autant.

Ah si, le petit a eu une petite faiblesse, s’est retrouvé couché par terre ; pour mieux pouvoir tirer sur la jupe de sa copine (celle qui tenait pas la forme) et regarder ce qu’il se tramait par dessous.

Episodes suivant, la sensei passe aux travaux pratiques. Saison du raisin, on fabrique des grappes en papier, avec des petites gomettes et de la colle blanche-qu-on-a-même-le-droit-de-s-en-coller-partout, quel pied ! Une bassine par table et autour, chacun y va de sa stratégie, la petite fille d’en face choisi ses gomettes pour avoir les belles couleurs qu’elle voulait dès le début, celle dans l’autre coin, accumulle tout ce qu’elle peut comme gomette, le petit lui tappe dans la bassine quand il a besoin sans faire trop de cas des couleurs.

La règle : quand on a fini ses raisins, on est libre de faire ce qu’on veut. Et certains sont très rapides ! Le chaos revient et on attaque maintenant les caisses de jouets, les ultramans vrombissent dans les airs, les pompiers interviennent partout sur les tapis, mon appareil photo devant ma face de pas d’ici en intrigue plus d’un et on déboule de partout en courant pour faire des grimaces devant le drôle de gaijin ! Je n’aurais pas révé d’une meilleure occasion de pouvoir faire des portraits.

La petite fête se termine sur le repas du midi, pris dans la salle de classe, avec encore les formules d’usages qu’on a très envie de porter très, très haut : « Divinités, Senseis, Mamans et Papas, merci de ce bon repas qu’on va manger sans faire de restes ni de gachis, itadakimasu », si j’ai un peu oublié le détail, ça y ressemblait. Et chose sympa, le papa, les mamans et la grand-mère aussi ont pu s’installer aux petites tables pour manger à la même enseigne que les enfants : soupe de miso, riz aux champignons, citrouille, et un quart de banane en dessert.

Gochisosama !

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Mon quartier, la nuit

Je suis sorti hier soir après une courte averse qui a nettoyé le ciel, en emportant avec moi mon pied photo pour capturer un peu de la nuit d’ici. La photo de nuit, personnellement, j’adore ça, je ne prétend pas être très doué en la matière, mais ça a un côté magique… comment fait l’appareil pour trouver autant de lumières et de couleurs là où on n’en voit pas soi même. J’ai beau connaître la réponse, ça ne cesse de me surprendre à chaque tentative… Allez, c’est parti pour une grosse heure de promenade sous la lune.

C’est un peu mieux qu’à main levée, mais je me suis rendu compte que mon pied photo, c’est du vrai chewing gum. Ca marchait pas trop mal avec mon très léger Fz5, avec mon pas mal plus lourd D80, ça ne le fait plus du tout… beaucoup de mes photos sont bougées, c’était bien la peine de s’encombrer du trepied.

Vous saurez quoi m’offrir 🙂

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