A Tokyo aussi
Petit crochet par Tokyo35.673718139.697556, Yokohama35.453792139.632330, Kamakura35.317867139.549592
Mon blog en français pour je ne sais pas trop quoi faire, mais on va trouver…
Note : Ce site est une archive et n'est désormais plus ni maintenu ni enrichi. Cette page d'accueil affiche des billets pris au hasard parmi ceux rédigés pendant mes 3 années japonaises.
Si vous souhaitiez parcourir le site dans l'ordre (anté)chronologique d'origine, votre bonheur se trouve dans les Archives.
Petit crochet par Tokyo35.673718139.697556, Yokohama35.453792139.632330, Kamakura35.317867139.549592
Suite et fin de la déambulation du lundi de Pâques
En filant au sud, on arrive sur le Pachinko de Tsuruhashi34.665299135.530176 qui annonce tout en couleur et sans portes automatiques un quartier dédié aux plaisirs, un peu délaissé, surtout à cette heure, aux murs noircis de crasse, imbibés du gras de friture des innombrables bouibouis aux activités sulfureuses. Un coupe gorge sans danger apparent, bâti comme toujours autour des gares de métro et de train express.
Une obasan croise ma route et regarde en direction de ce que pointe mon objectif. Haussement des épaules et regard désapprobateur. Je ferais mieux de me cantonner aux cerisiers. Comme tout le monde.
A l’autre bout du shôtengai, les bars et restaurants à quat’sous font place progressivement à un quartier d’habitation, petites maisons individuelles, beaucoup de couleurs, usées, maisons traditionnelles, et jardin public sous la ligne de chemin de fer. Un Love-Hotel défraîchi aussi s’y est logé offrant ainsi sans doutes quelques vibrations supplémentaires, comprises dans le prix, 3500 yens.
Et pour ceux que ça interesserait, après celle du matin, la carte de l’après midi ou les deux réunies
Ceux qui ont déambulé sous les ginkgo en automne en connaissent les caractéristiques. Pendant une courte saison, on se croirait de retour en France. En automne, le ginkgo fait des fruits qui tombent au sol et qu’on foule du pied insouciant. Au moins les premières fois, après on fait attention. En attendant, ça pare le ciel d’Osaka de jolies couleurs dorées, et ça, c’est beau.
technorati tags: au quotidien, japon, osaka
les cigales se remettent au boulot.
Vous avez peut-être vu ça aux infos, le Japon a été touché depuis quelques jours par des pluies diluviennes. Ces manifestations météorologiques se répètent tous les ans au Japon, mais elles ont quand même fait près de 20 morts cette année, c’est quand même pas anodin.
A Osaka aussi on a été touché un petit peu. Bon, mais rien d’impressionnant, pas de torrent de boue dans les rues, pas de collines qui s’affaissent, pas de voitures déchiquetées, mais des bonnes averses et une pluie continuelle pendant 3 jours quand même.Du coup, pendant ce temps, la température a bien chuté, nous laissant respirer, et les cigales ont arrété de chanter.
Depuis hier, les cigales se sont reveillées pour de bon et le soleil est revenu à leur appel. On semble être rentré de plein pied dans l’été, et comme tout est bien planifié au Japon, ce soir il y avait dans le quartier une fête pour célébrer l’été, justement. Une matsuri avec char à porteurs, taikos, magasins de rue, et visite au temple.
Demain matin, on remet ça avec les enfants, notre petit y participera en petit kimono (on lui en a loué un) et il pourra aller taper sur le Taiko aussi fort qu’il le voudra. En passant à l’endroit de la fête de demain, on a pu assister aux préparatifs et à la mise en place du char pour les enfants.
technorati tags: vu de l’appart, japon, osaka, fetes
J’ai passé la soirée d’hier à Kyoto34.986796135.758678 en compagnie de Thomas. Thomas qui connaît sa ville mieux que quiconque et sait toujours trouver le lieu que vous aviez toujours cherché. Hier, c’était en montant 3 étages dans des escaliers peu engageants, en poussant une porte qui l’est à peine plus pour pénétrer dans un bar très rock’n’roll, tenu par un japonais fou des Rolling Stones, fou tout court, qui vous accueille en Français, change la musique pour vous et passe quelques titres de Renaud, et qui, parce qu’il a entendu dire que, vous apporte même un peu plus tard un papier et un marqueur pour que vous puissiez fabriquer une affichette « Bassiste cherche groupe » à coller dans les toilettes ; toilettes dont on m’a dit qu’elles valaient le détour*. Si ce n’était pas si loin de la maison, j’y retournerais tous les soirs !
* Et je pense avoir battu mon propre record de la phrase la plus longue de ce blog avec celle là.
Premier billet d’une petite série
Lundi dernier, j’ai pu profiter pleinement d’une journée plutôt ensoleillée et fériée pour errer libre dans les rues d’Osaka. J’ai bien failli rater ce jour férié, ici je n’ai pas vu un seul oeuf de chocolat pour me rappeler que Pâques arrivait. Et au bureau, on s’est bien gardé de me le rappeler 🙂
Promenade en images et en plusieurs billets qui nous mène de Higobashi34.692121135.496273 à Yodoyabashi34.693003135.500950, Umeda34.7025135.49793, Osaka Business Park34.692315135.532010, Osakajo34.687251135.525670, Tamatsukuri34.673417135.532965, pour terminer la journée à Tsuruhashi34.665299135.530176. Le tout à pieds pour pouvoir capter et fixer sur carte mémoire quelques grains de lumière.
Ne croyez pas qu’après un si bon repas on soit rentré se coucher, c’est pas comme ça que ça se passe pendant mes vacances planantes de mai.
On s’est donc séparé du groupe après le repas, pour la première soirée en ville de mon hôte, la descente vers le sud passe par Shinsaibashi34.675142135.501320 et ses enseignes de luxes, on emprunte ensuite ce long shôtengaï qui descend jusqu’à Namba34.663463135.501959, en passant par Ebisubashi34.668987135.501154 et ses illuminations permanentes. En ce moment, le quartier est tout en travaux, mais en se faufilant habillement, on peut en profiter un peu.
On reste quelques temps dans le quartier qui a cette heure pulse un peu quand même. Des garçons, cheveux teints, mèches épaisses, look de héros manga recrutent, abordent les jolies filles, pour leur proposer… leur proposer quoi d’ailleurs ? On entend dire parfois que c’est pour leur proposer l’adresse de bars à hôtes, parfois pour leur offrir une soirée tout frais payé dans d’autres bars fréquentés par des garçons friqués. On entend dire, on n’a jamais trop su en fait ce qui se dit, ce qui se propose à ces instants. Ce qu’on sait, c’est que leur compagnie est bien pénible.
Il y a aussi ici le meilleur restaurant à Râmen d’Osaka, sorte de bouge qui peut faire peur, mais connu pour ses bols de nouilles, je n’y suis encore jamais allé, jamais osé.
Un peu plus à l’ouest, on tombe dans Dotombori34.668743135.498799, et c’est encore plus chaud qu’un peu plus à l’est. La rue aligne les hôtels, love-hotel pour la plupart, des restaurants à fugu aussi. Tout ça clignote, n’est pas toujours du meilleur goût. Un petit temple tente de sauver la mise, et il a du pain sur la planche !
On suivra tout le long une petite poupée, habillé et coiffée comme une princesse, très mignonne, très seule, trop sûrement, ça ne devrait pas durer.
Et puis revenir sur nos pas, repasser devant les Râmen, et filer au sud vers Namba34.663463135.501959. Namba34.663463135.501959, sa gare, grande comme l’hyper-centre de Nantes, sans doutes, mais sur plusieurs étages, et en sous sol aussi.
Depuis Namba34.663463135.501959, on remonte nord-ouest, vers Namba Hatch34.668370135.495800, où on prendra un Umeshu (alcool de prune) dans un bar très design, très vide, 400 yens.
Retour à la maison avec le dernier train, 270 yens.
4170 yens, et pourtant on fait attention.
Suite de mon lundi de Pâques au soleil
Arrivé là, je pouvais continuer tout droit et très vite arriver à Umeda34.7025135.49793. Pour autant, je ne m’étais pas véritablement fixé d’objectif, et surtout la petite rue qui piquait à gauche avait l’air bien plus sympa que le grand boulevard que je suivais jusqu’alors… Pourquoi se priver, hein ? C’était en fait le premier bon choix de cet itinéraire improvisé. A peu près tout ce qui existe comme matériau de construction devait être représenté dans cette rue qui alignait une ribambelle de constructions à l’architecture soignée. Comme souvent au Japon, pas de plan d’ensemble, aucun immeuble ne se soucie de son voisin mais chacun dans son style rivalise d’originalité.
Il y a dans mon quartier une caserne qui héberge ce qui me semble être l’équivalent du GIGN français, un groupe de policiers entraînés pour intervenir lors de prises d’otages, d’attentats terroristes, catastrophes diverses. Des durs qui font chaque matin le tour du quartier en courant, et en hurlant, pour courir plus vite, s’entraînent en permanence dans les étages de leurs baraquements à tout ce que le Japon compte d’arts martiaux, là encore, en vociférant pour impressionner leur partenaire (pas du tout impressionné, car il crie lui aussi très fort), et qui, régulièrement se jettent dans le vide, suspendus à un filin tendu entre deux des bâtiments de leur caserne.
Passer à côté des bâtiments est aussi pour le petit une joie éternellement renouvellée, car y sont garés toutes sortes de vehicules, bus blindés, vehicules en tous genre qui font « papou ».
Pourtant, ces policiers sont aussi des jardiniers au coeur tendre.
Les abords de la caserne, arborent toujours des plantations saisonnières, cultivées avec soin, et décorées avec amour. Le nom des végétaux s’affiche comme dans un jardin botanique à côté du nom de la section qui s’occupe de la parcelle. De petites clochettes à vent très délicates se partagent la vedette avec des nains miniatures, de grenouilles en terre cuite, de petits moulins, des écureils qui traversent.
Et puis, il y a aussi ce panneau, qui rappelle tout en poésie que l’esprit de franche camaraderie virile n’est pas pour autant oubliée en ces lieux !
technorati tags:plaît-il?