Note : Ce site est une archive et n'est désormais plus ni maintenu ni enrichi. Cette page d'accueil affiche des billets pris au hasard parmi ceux rédigés pendant mes 3 années japonaises.

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Matsuri, château et bateau

Suite du récit de mes vacances super bien.

Le matin du deuxième jour, il y avait un matsuri dans le quartier à Hirabayashi34.610747135.458630. Je l’imaginais dans le parc d’à côté, il était en fait en pleine zone industrielle, et pour cause, c’était la « fête du bois », sponsorisée par les industriels locaux (ceux du nord), avec un chêne en pot en cadeau à tous les visiteurs. Bien sûr, les yatai sont de sortie, la mascotte de la journée aussi, et une scène au bout présente quelques courts spectacles, magie, musique africaine et balafon, danses traditionnelles… On peut aussi prende un accompte sur le repas du midi, dans les 200 yens environ pour quelques karaage et yakitori pas mauvais du tout.

Le reste de la journée se passait plus au Nord. Métro 270 yens. Manger d’abord au Soup Curry, fixer de manière définitive ma tolérance aux épices du lieux à un niveau 20 (au dessus ça tape décidément trop). 880 yens hors suppléments épices. Et puis, après les tours d’Osaka Business Park, éviter de visiter le château d’Osakajô dont on dit qu’il est mieux de l’extérieur que de l’interieur. Le parc qui l’entoure par contre est tout agréable et on y prend son temps.

Vu de l’eau, Osaka est bien plus agréable (en tout cas beaucoup plus qu’en métro). Prendre l’aqualiner depuis Osakajo34.687251135.525670 jusqu’à Yodoyabashi34.693003135.500950, même si c’est très rapide, ça reste bien sympa. 800 yens quand même.

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S’inviter au mariage des renards

Petit retour à Nara34.683793135.835669.

Après avoir divinement déjeuné, mon beau-frère nous a guidé à Tenri. Tenri c’est une petite ville à Nara34.683793135.835669, qui est à l’origine de la religion la secte (enfin, on sait pas trop) du Tenrikyo.

Au milieu du village, une avenue gigantesque, sur 4 ou 6 voix, enfin vraiment très large pour le peu de voitures qui y circulent (aucune en fait, on était les seuls), avenue qui traverse un bâtiment monumental, siège du mouvement religieux, qui aurait pu servir de modèle dans Sen to Chihiro. Bâtisse à la chinoise avec des proportions soviétiques.

Sur les trottoirs des gens avec un T-shirt aux motifs de la religon locale (avec en gros caractères écrit « Tenri ») vaquent à leurs occupations. Ca n’a pas l’air très méchant mais ça surprend un peu quand même. Même Jiji-Baba y vont de leurs commentaires ébahis : « alors ça c’est quand même quelque chose, non ?! »

A la sortie du village, là où commence la montagne, un temple nommé Isonokami-Jingu élève des poules en plein air, il vient juste d’arrêter de pleuvoir, il fait grand soleil, on aurait pu assister au mariage des renards, mais c’est juste un peu trop tard. On a les restes de la fête, une lumière magnifique qui filtre au travers des grands arbres, un sol souple un peu brillant, des verts exacerbés. Ca devait être un beau mariage.

Une légende japonaise veut que lorsqu’il pleut sous le soleil, les renards se marient.

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La ville du grand pays

Avant de prendre l’avion, et alors que les arbres ne montraient que quelques timides bourgeons et de rares et intrépides fleurs, on était sorti en famille à la recherche d’un temple de Daikokucho34.656086135.497775, en plein centre d’Osaka orné d’après la pub d’une tête de tigre géante en guise de porte d’entrée. Baba avait reçu dans sa boite aux lettres un prospectus mettant en avant les canines du gros animal, ce qui lui avait fait dire « Ghismo san ne peut pas ne pas aller voir ce temple ».

Et, arrivé à Daikokucho34.656086135.497775, on a bien trouvé un temple, des souris et des dragons enragés, mais de tête de tigre, aucune trace, ni devant, ni derrière ni ailleurs, l’occasion – s’il en fallait une – pour nous, de quadriller le quartier à sa recherche.

Juste derrière le temple, miroite un petit super dont la déco semble s’inspirer des Pachinko, tout en couleurs et en néons tappe-à-l’oeil, la clientèle est moins brillante, mais chaque jour on peut y acheter des articles soldés à un petit yen, à condition de n’en prendre qu’un seul.

Le quartier est très typique d’Osaka : maisons désunies et ternes, fils électriques comme autant de liens organiques à vif, claquement de talons des filles qui rentrent chez-elles, vélos négociant les virages sans s’annoncer, parkings à automobiles suspendus, petits ateliers à côté des maisons d’habitation, linge régurgité par les fenêtres.

Quelques rues plus loin, un parc avec son arbre à Totoro nous offrira l’hospitalité pour un repas sur le pouce, en compagnie d’innombrables pigeons qui ont coupé l’appétit du petit avec leurs roucoulements collectifs incessants.

Et puis, encore un peu plus loin et avant d’arriver à Namba Parks34.661875135.502141 où se réalisait un tournage très spécial, on est passé à côté du gymnase où les Sumo étaient alors en train de combattre (on était en février). Dans les ruelles, un homme en kimono, monté sur de hautes geta survolait le pavé en direction opposée des combats avec son balluchon.

La suite nous emmena un peu au sud de la maison, mais c’est une autre histoire…

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Gokiburi II

Depuis quelques jours, la chaleur s’est installée pour de vrai, la moiteur avec. Le ciel est la plupart du temps blanc, l’horizon bouché à 3 km, mais on a jusque là une saison des pluies sans pluies. D’ailleurs, on s’en inquiète à la télé et on se demande même si les piscines ouvriront cet été. L’heure est grave !

Les grands vainqueurs de la situation sont les cafards* (gokiburi en japonais). Avec la chaleur, ils ont refait leur apparition dans les rues, il n’est pas un tour en ville sans en croiser quelques spécimens d’une taille inimaginable en France. Au plus il fait chaud, au plus ils sont costauds.

Pour le moment, heureusement, ils ne se sont pas invités chez moi, ils n’ont pas non plus de cartons d’invitations, mais je sais que malgré les moustiquaires qui sertissent toutes nos fenêtres, malgré les mises en gardes adressées à ceux croisés en ville, ces rampants indélicats à six pattes finiront bien par nous faire don de leur visite…

Qu’ils y viennent, on les attend !

* Et comptez pas sur moi pour leur tirer le portrait, les fleurs, c’est tellement plus sympa…

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Etre à côté de ses pompes

Le lundi soir je vais prendre mon cours de basse au K’s Studio34.604923135.472202.

Et au Studio K’s comme à peu près partout au Japon, on se déchausse pour rentrer. Chez K’s ils sont prévenant (à 3000 yens de l’heure, ils peuvent) et ils mettent à notre disposition des casiers dans lesquels on trouve des petits chaussons rouges qui doivent bien chausser du 52, qu’on substitue généralement par nos propres chaussures. La consigne est de 100 yens et on la récupère à la fin.

Comme beaucoup de gaijin, n’ayant pas pris l’habitude depuis tout petit de mettre et d’enlever mes chaussures 30 fois par jour, j’y passe un certain temps là où les japonais font ça en une fraction de seconde sans même y réfléchir ni se baisser.

Ce dernier lundi, après le cours, je récupère donc mes chaussures que je pose par terre du côté autorisé. Deux rockeurs dans la quarantaine me précèdent et je les entends discuter d’une voix qui colle à leur look : puissante et rauque. Et puis je comprend qu’ils parlent de mes chaussures « Kakkoi » dit l’un en les pointant du doigt (kakkoi, ça veut dire cool). Et puis, alors que je me baissait pour me chausser, l’autre garçon se baisse en même temps et prend ma chaussure droite en main, la retourne pour en voir la semelle, et là s’exclame « Yappari ! » (ce qui veut dire en gros, « Je le savais ! »). Puis, il repose ma pompe par terre sans rien dire d’autre. Entre temps je me suis relevé parce que je ne me voyais pas courir après ma chaussure à cloche pied.

Un peu surpris quand même, légèrement outré, mais surtout très amusé par la scène, je voulais ajouter quelque chose, que je les avais achetée à Namba34.663463135.501959, que, que… mais les deux gusses étaient déjà à la machine à café et avaient changé de sujet de discussion. Me laissant avec mes interrogations.

Mais pourquoi « Yappari ! » ? Qu’est-ce qui pouvait les intriguer à ce point avec mes pompes ?

C’est quand même bizarre ici parfois !

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Histoires de cul

Depuis que je conduis le petit à la crèche, je peux voir sur ce parking ces deux fauteuils usés qui se tapent la discute.

Rien de très énergique, pas d’effusions verbales, ces deux amis savent rester discret, Tellement discret que personne ne semble plus y préter attention. Depuis un bon mois, il n’ont pas bougé d’un pouce, même place, même position… En m’approchant un peu j’ai pu voler quelques morceaux de leurs chuchotements. Et bien entendu que peuvent se raconter deux fauteuils de bureau d’autre que des histoires de fesses ?…

« – (…) et le bureau du troisième ?
– le 317 ? m’en parle pas ! quelle chaleur ! à crever ! mais encore c’était rien en comparaison de Satô san du 424, lui mangeait des gyôza au petit déjeuner !
– Wow, dur. T’as pas eu une vie facile toi !
– Ah ça non ! Regarde comment ils m’ont passés au scotch ! Et dire que toi tu t’es tapé toutes les minettes du service…
– Oh que oui ! En parlant de scotch, je t’ai parlé de la fille du 114 ? Ah ça ! quels moments heureux j’ai passé (…) »

Et voilà, encore une fois je ne cherche plus à comprendre ce qui aura amené ces fauteuils ici, pas plus que ce qu’ils y font encore !

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Pipelettes

A la nouvelle crèche du petit, il y a deux petites jumelles très mignonnes mais qui surtout ont la langue bien pendue…

Tous les soirs alors que je vais chercher le petit, elles viennent m’accueillir, une à ma gauche, une à ma droite et me posent des milliers de questions, en stéréo. Leur curiosité se porte en particulier sur le fait que ce ne soit pas la maman qui vienne chercher le petit : et elle est où la maman ? elle travaille ? elle travaille où ? un bureau par là bas ? elle est pas à la maison ? Vient ensuite des questions sur le goûter qu’aura le petit à la maison, des explications sur ce qu’elles ont fait pendant la journée, et plein d’autres choses qui me passent à côté, c’est assez… dense.

En fait, ça me fait l’effet d’une sorte de machine (infernale machine) de révision accélérée en japonais, quand je ne répond pas à l’une parce que je répond à l’autre, la question de l’une m’est reformulée à l’infini. Et pas question de répondre d’une ellipse, non, il faut une réponse satisfaisant la curiosité des demoiselles.

Aurais-je mis un pied en enfer ?

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En attendant David

Suite de la petite série sur la blogger party avec David du site lejapon.fr

Petit flash back : avant d’arpenter les abords d’Osakajo, nous nous sommes rencontrés avec David à la gare de Umeda34.7025135.49793, en attendant que son train n’arrive, j’ai profité du temps qu’il faisait et du temps que j’avais pour prendre quelques autres photos du quartier.

Umeda est un des grands coeurs d’Osaka, d’ailleurs, la station JR (Japan Rail, l’équivalent de la SNCF) qui porte le nom de la ville se trouve ici.

L’ambiance ici est effervescente, la traversée de la gare est une véritable course d’obstacles, du monde déboule de partout en cortèges serrés et c’est celui qui montre la détermination la plus ferme qui passe en premier.

Le quartier est aussi en pleins travaux, dégageant grandement la vue sur les entrepôts JR, pour le plaisir de l’amateur de structures métalliques que je suis (à chacun ses petites faiblesses :).

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SM japonaise

C’est vrai, on en voit finalement assez peu, des SM au Japon, tout juste une, en presque 3 ans, croisée un jour, sous la pluie, sur un parking de pachinko, exhibant quelques autocollants un peu usés qui se décollaient légèrement.

Belle émotion tout de même.

Ca a la classe une SM, non ?

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Epanadiplose

Non, t’es encore sur tes vacances de mai Ghismo ??

Il fait moche, et c’est le dernier vrai-jour de vacances. On n’a plus trop d’autre chose à faire que de penser acheter des cadeaux pour le retour.

Le midi quand même, on mange des hamburgers à l’avocat, parce que même si ça fait pas trop japonais, c’est bon. Et puis dans l’ordre : Denden-town, Namba Parks34.661875135.502141, Soz-store, Namba34.663463135.501959, Shinsaibashi34.675142135.501320, et quelques unes des choses qui étaient au programme comme par exemple, manger des anmitsu dans un café très apprécié de baba. On y est accueilli très fraîchement par l’obasan qui fait le service, ça change de quand Baba est là. On ne m’y verra plus.

Le soir, alors qu’on se dirigeait vers un dernier restaurant de sushi, le ciel s’est paré de beaux ocres brillants, comme pour rendre hommage et tirer son chapeau à la miss chaussée d’or, venue goûter un peu de Japon.

Demain c’est le retour, des dizaines d’heures de voyage, des p’tits bouts à bisouiller à l’arrivée. Et puis, ton départ, la fin des vacances, le retour à la vie pour de vrai, c’est trop déprimant, autant le laisser au conditionnel, comme si c’était demain et que ça n’est encore jamais arrivé.

On pourrait aller prendre un taxi pour Sumiyoshi34.613312135.486767, faire un dernier petit tour au temple, tirer des omikuji plutôt pas mauvais, assister à un nouveau mariage, tout comme au premier jour des vacances. Et prendre le rapi:to tous ensemble, le petit va adorer un beau train bleu comme ça avec des hublots géants et ronds, il pourrait même en demander un pour son anniversaire, chez Donkichote ils en ont un stock.

A l’aéroport, on pourrait manger d’un curry japonais dans une gargote moyenne, et surtout prendre des purikuras, plein, pour qu’on rigole bien jusqu’au bout avec ces nœuds papillons débiles, ces chats sur les épaules et ces étoiles ridicules. Te voir partir derrière les vitres et puis rentrer dans un bus avec des voyageurs qui arrivent les yeux grands ouverts, d’autres qui rentrent les yeux humides, et d’autres enfin qui scrutent les avions dans le ciel pour essayer de te voir au hublot.

Mais qu’est-ce qu’on aura pu rigoler quand même ! Tu reviens quand ?

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