Le lundi au soleil
technorati tags:vu de l’appart
Mon blog en français pour je ne sais pas trop quoi faire, mais on va trouver…
Note : Ce site est une archive et n'est désormais plus ni maintenu ni enrichi. Cette page d'accueil affiche des billets pris au hasard parmi ceux rédigés pendant mes 3 années japonaises.
Si vous souhaitiez parcourir le site dans l'ordre (anté)chronologique d'origine, votre bonheur se trouve dans les Archives.
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Il ne fait pas bon avoir 32 ans pour une femme au Japon, ni 42 ans pour un homme. C’est d’après mon beau-frère un fait statistique avéré, ces années réservent de bien mauvaises surprises à ceux qui les traversent.
A l’occasion de Setsubun (le jour qui marque le passage au printemps), on peut fort heureusement acheter au temple un peu de sérénité pour l’année en cours.
C’est pour cela que nous sommes allés en famille hier dans un temple d’Osaka : Abiko34.599527135.510150.
Abiko, c’est assez près de la maison, mais pour s’y rendre en métro, on doit un peu faire le tour de la ville, passer par daikokucho, ça prend donc un certain temps. Ce qui n’est pas pour déplaire au petit dont la passion pour les densha (trains) ne va que croissante.
A Abiko34.599527135.510150, il y a foule presque comme pour le jour de nouvel an, bien entendu, comme toute fête japonaise, les yatai (stand de forains) sont là en grand nombre, et le principe est de lâcher un peu (ou beaucoup) d’argent aux yatai, un peu (ou beaucoup) d’argent au temple, faire une prière et revenir à la maison avec sa cargaison d’artefacts religieux (dont l’efficacité elle aussi avérée finirait bien un jour par infléchir les statistiques susnommées), puis de lâcher un peu (ou beaucoup) d’argent aux yatai sur le chemin du retour :).
Le principe est simple, et j’aime bien les choses qui sont simples à comprendre !
A Abiko34.599527135.510150, on vient rapporter les objets qu’on y a acheté l’an passé, pour qu’ils soient brûlés. On retrouve de fait le feu un peu partout dans le temple. En particulier dans le pavillon principal, où le feu brûle à l’intérieur même du temple de bois, dans un bucher savamment organisé par des moines très costauds, qui reçoivent leur enseignement sur les pentes du Mont Koya, où ils passent leurs journées à la dure.
On y vient aussi pour recevoir le sacre libérateur du mauvais esprit, à la manière dont on sacrait les chevaliers au moyen-âge : un prêtre avec un chapeau (beaucoup) trop petit, appose une épée en plastique (qu’on retrouve un peu plus loin en vente dans les yatai, avec les figurines d’ultraman) sur chacune des épaules, puis sur le front, après lecture d’un texte saint pendant lequel un autre prêtre souffle comme un boeuf joue du coquillage à ses côtés. Bouuuuh.
Et pendant ce temps là, le petit faisait des tas d’expériences avec la terre sabloneuse du temple !
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Un peu avant le réveillon de l’an passé, on avait retrouvé un ami bloggeur exilé à Tokyo35.673718139.697556 et de retour à Osaka pour quelques jours. L’occasion pour lui de découvrir le château d’Osakajo en notre compagnie. Et la chose étonnante, c’est que cette fois encore, j’ai eu sensiblement le même temps qu’à mes dernières venues : soleil rasant sur ciel noir, de quoi obtenir des contrastes absolument surnaturels… si vous en doutiez, les photos suivantes ont été prises en plein jour.
Aurais-je de la chance ou alors, y aurait-il là bas un micro-climat qui maintiendrait ces conditions à l’année ?…
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Autant le Noël Nippon marche sur les plates bandes de la Saint-Valentin, autant le réveillon de la Saint Sylvestre, lui, rappelle étrangement notre Noël à nous… Ici, le réveillon se passe en famille, devant la télé, en particulier devant une émission de variétés suivie manifestement par une écrasante majorité de foyers japonais : Kohaku.
On mange donc en famille, pour nous c’était nabe au crabe (le nabe est une cocotte en terre, placée au milieu de la table, sur un réchaud à gaz, dans laquelle mijote le repas). Et de temps en temps, toute la famille chante en coeur, mon beau père assurant les basses, son fils les médiums et ma belle soeur les notes hautes…
En fait, on pensait manger tranquillement à trois chez nous, on était parti s’acheter une pizza au pizzala, et on pensait juste aller chercher les légumes chez Jijibaba, et c’est à ce moment là qu’on a su qu’on n’en ressortirait pas avant la mi-temps publicitaire du Kohaku. Du coup on a partagé notre pizza de nouvel an, ce qui n’était pas trop un souci, j’avais insisté pour qu’elle soit de grande taille !…
En rentrant, on a récupéré un toboggan pour le petit (je vous en reparlerai plus tard), allumé la tv, regardé l’émission qui parcourt les temples du japon avant le passage au nouvel an, ici on ne parle pas des 12 mais des 108 coups de minuit (bien que cette expression que je vient d’inventer n’existe probablement pas en japonais)… les temples du Japon font résonner 108 fois leurs cloches avant le passage à la nouvelle année. Pour purifier le coeur des hommes des 108 désirs accumulés pendant l’année, je ne suis pas 100% certain de cette explication, mais c’est ce que j’en ai retenu…
Et à minuit, sorti sur le balcon, on pouvait voir un feu d’artifice à l’horizon, du côté de Osakako34.655133135.429496. C’est quand même moins excité, plus recueilli qu’en France, ici on n’entend pas de « Ouais !!! Bonéné !!! » en sortant dans la rue. C’est au contraire étrangement calme… plus calme que d’habitude.
Le lendemain commence la nouvelle année dans la même quiétude inhabituelle, on entendait même les oiseaux au reveil, et on mange pendant cette période de plusieurs jours des plats préparés à l’avance (offrant une courte période de repos pour la maîtresse de maison) : osechiryôri, sorte de boite repas de luxe pleine de petites portions de choses très bonnes et très belles.
Et je vous parlerai demain après-demain du passage au temple du matin du premier…
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C’est semble-t-il une odeur qui reste ancrée longtemps en mémoire, attendant pour remonter à la surface que l’on se retrouve à nouveau en sa présence. L’odeur du tatami neuf.
On a refait les tatamis chez Jiji-Baba, et on pourrait le dire dès qu’on entre chez eux :
– Oh vous avez changé vos tatamis !?…
– Oui c’est vrai, ça sent bon n’est-ce pas !…
– Très bon oui.
Petite scénette qui doit se répéter chaque jour un peu partout au Japon depuis bien longtemps.
En plus de l’odeur, il y a la fraîcheur de la couleur. Des tatamis neufs ça affiche un beau vert tendre qui tourne au crème au fil du temps. Ceux de la maison sont déjà éventés, alors pendant quelques temps, il y aura comme un magnétisme à se rapprocher de la pièce d’honneur quand on ira rendre visite aux beaux-parents.
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Dimanche dernier nous avions décidé d’aller voir les décorations de Noël installées. D’après le programme officiel, du 1 au 16, ce sont les décorations de bases, puis du 16 au 26, là ça devrait cartoner avec des fresques lumineuses, des animations, enfin, du Noël qui dépense quand même un peu d’argent !
Plus d’info, en anglais, en japonais et en photo.
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Depuis vendredi dernier, la climatisation de la poste située de l’autre côté de ma rue a commencé à faire un barouf du diable. En journée, avec les bruits environnants, ce n’est pas trop gênant, mais une fois la nuit venue, quand on a l’impression d’avoir un compresseur de chantier sur le toit d’en face, ça lasse un peu…
Aussi hier soir, en revenant du combini, on a fait un crochet par la poste (qui reste ouverte comme le combini 24/24, 7/7) pour prévenir le guichetier que son confort nous inconfortait beaucoup. Guichetier qui est allé illico chercher son supérieur, qui est venu s’excuser et nous faire moult courbettes alors qu’on tournait les talons.
Ce matin, dès 8h40, on pouvait voir sur le toit du bâtiment jusqu’à 5 individus… et le plus étonnant c’est qu’il ne s’agissait pas d’agents de maintenance, mais des cols blanc de la poste, dont le chef qui nous avait salué hier soir, à mettre les mains dans le cambouis, démonter le ventilateur indélicat, lui verser des litres d’eau sur les pales. On a ainsi vu défiler des bassines, des bouilloires pour faire le thé, des extincteurs – pour quoi faire d’ailleurs ??? – , des tuyaux d’arrosage, des pieds de biche.
Depuis le ventillo ne s’est plus fait entendre, chapeau, chapeau !
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C’est qu’elle ne se laisse pas prendre en photo facilement, longue et fine, haute et brillante, elle porte le sobriquet de Wav 4 et son papa c’est Ned Steinberger, NS Design, voici donc Enesse…
Au moins elle plaît au petit :
– T’as vu, papa il a une nouvelle basse !…
– Kakkoii deshô !
– Oui, elle est cool, hein !
– Doko de kattekita ?
– Je l’ai achetée à Tokyo35.673718139.697556 ce week-end…
– Sokka, Kyoto34.986796135.758678 ?
– Nonon, Tokyo35.673718139.697556…
– Tokyo35.673718139.697556 ?…
Bon, et c’est maintenant que commence le travail, c’est beaucoup plus physique que la basse électrique, ça arrache les doigts, ça les écartèle bien aussi, ça tire dans les avant-bras, beaucoup plus dur aussi question justesse… mais, wow ! :°
Et dès que j’ai un plan enregistrable, je le partage avec vous, mais c’est peut-être pas demain 🙂
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Petite énigme nippone… où trouve-t-on cette étiquette « Fromage – le choix » ?
Petit indice : fumez tout ce que vous avez sous la main, sans ça, vous n’avez aucune, mais aucune chance de trouver la bonne réponse…
J’attend vos – nombreuses j’espère – suggestions en commentaire…
Edit du 04/08 : Félicitations à Likwid, cette étiquette « Fromage le choix » se trouve bel et bien sur un vélo. Apparemment, ce vélo n’est pas un cas isolé car on en a vu depuis d’autres de cette marque. Nous avons finalement cédé à la tentation et acheté deux mamachari (biclou de mémé) d’occasion pour un prix tout raisonnable (un peu plus de 6000 yen par vélo, tout équipement compris : panier, béquille, antivol, tout, sauf le siège bébé).
Et ce pour palier à ma psychose. J’ai décidé de passer de l’autre coté de la barrière et de devenir à mon tour un de ces prédateur à vélo. Je peux désormais à loisir terroriser les piétons, rouler à toute berzingue sur le trottoir, sur la route, rouler à contre-sens, faire fi des panneaux de signalisation, passer au feu rouge, changer brusquement de direction, ne jamais prévenir de ces changements, ne faire attention à rien, passer des emails sur mon téléphone pendant que de l’autre main je tiens le guidon, tenir un parapluie ouvert en roulant (même en plein soleil), garer mon engin où je veux, transporter des objets volumineux, porter des sacs de course à la main, actionner ma sonnette, faire crisser les freins, râler contre les piétons (ou les autres vélos), je suis le roi, je suis à vélo. Et depuis, ça va beaucoup mieux.
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Tout a commencé avec cette photo, prise le jour de Noël, et pour laquelle je m’étais dit en la prenant : « en noir et blanc, ça pourrait donner quelque chose d’intéressant »… J’ai essayé en rentrant à la maison, et j’ai trouvé ça plutôt sympa en effet.
M’est venu alors l’idée de fouiller dans mes répertoires pour en ressortir des photos pour lesquelles j’aurais pu me faire la même remarque en les prenant… et de me dire que ça ferait un joli post pour conclure cette année que de la regarder perdre ses couleurs, tout en évitant un inévitable bilan argumenté.
Et ça donne 30 photos passées de la couleur au noir et blanc (je n’ai mis sur ce post que mes favorites), les résultats sont très inégaux, tantôt je préfère la version couleur, tantôt le monochrome charge la photo d’une plus grande intensité, tantôt l’histoire racontée n’est plus tout à fait la même… Et en tous les cas, c’est une expérience intéressante à faire sur ses photos, et que je réitèrerai à coup sur !
Et je vous laisse sur ces quelques notes contrastées, en vous souhaitant de passer un très bon réveillon !
A l’année prochaine !
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