Note : Ce site est une archive et n'est désormais plus ni maintenu ni enrichi. Cette page d'accueil affiche des billets pris au hasard parmi ceux rédigés pendant mes 3 années japonaises.

Si vous souhaitiez parcourir le site dans l'ordre (anté)chronologique d'origine, votre bonheur se trouve dans les Archives.

10 minutes, 1000 yens

Intrigué depuis toujours par la formule, je me suis décidé le week-end dernier à en faire l’essai.

Sur les conseils de Jiji qui jure ne jamais y avoir mis les pieds, mais qui connaissait le lieu et ses pratiques, on s’est rendu dans un QB House du côté de Namba34.663463135.501959.

Dès qu’on se présente à la porte d’entrée, les professionnels qui travaillent ici vous accueillent à grand coup de « bienvenue » sonores. Mais ici, il faut d’abord payer, et faire l’appoint en un seul billet de 1000 yens. Pas question de venir avec sa bigaille, pas plus qu’avec ses arrogants gros billets, non, quand on vient ici il faut avoir prémédité son geste.

On glisse donc son billet dans la fente de la machine qui nous le rend sous la forme d’un ticket numéroté. On peut alors prendre place avec les autres clients en attente, sur un banc qui longe le mur. L’attente est distraite par la vue des clients qui en sont à leur tour. L’accroche commerciale semble exacte, chaque 10 minutes les clients se rhabillent et tout le monde sur le banc se décale par la droite en un ballet rigoureux. La clientèle est composée exclusivement d’ojiisan, la plupart avec peu ou plus de cheveux.

Quand après 30 minutes d’attente vient son tour, on met ses affaires dans un placard dissimulé derrière le miroir qui vous fait face. Quelques questions précises, et alors que la minuterie est enclenchée, on s’affaire autour de vous. L’apothéose vient quand avec un aspirateur venu du plafond, on vous aspire la tête. On vous montre alors la vue de derrière avec un miroir, vous faîtes un signe de tête satisfait et vous pouvez rejoindre le monde plus léger.

Voici donc la version tayloriste à l’extrême du salon de coiffure.

Ici, on sent que chaque élément du décor, client y compris, ainsi que de l’organisation, a fait l’objet d’une étude d’efficacité, d’optimisation des gestes, de rationalisation des pratiques. D’ailleurs en se rendant sur le site de la chaîne, on se rend compte que tous les salons sont sur le même modèle, exactement ; ont le même mobilier et les employés la même formation au quart de seconde près. Dès qu’on pénètre dans cette usine à couper les cheveux en deux (parce qu’en quatre, ça nécessite 3 fois plus de geste), on laisse son humanité dans son billet de mille yens, et on devient un élément froid de cette mécanique impeccablement huilée.

On comprend que notre tour viendra après les 32 gestes (et 1’47,7 secondes) que composent le nettoyage et la stérilisation de l’espace de travail : jeter le peigne et le col en papier du client précédent, secouer la blouse, plier la blouse en quatre mouvements, ouvrir le placard à blouse, ranger la blouse, fermer le placard à blouse, donner un coup de nettoyant à vitre sur le miroir, laver le miroir d’un coup de chiffon précis, ouvrir le stérilisateur, y mettre ses ciseaux, prendre la tête de l’aspirateur, fermer le stérilisateur, aspirer les étagères, aspirer son uniforme, aspirer le siège, ouvrir le stérilisateur, mettre la tête de l’aspirateur dans le stérilisateur, fermer le stérilisateur, ouvrir la trappe sous le siège qui recueille les cheveux coupés, balayer le sol en 7 mouvements, pousser les cheveux dans la trappe, fermer la trappe, inviter le client suivant à venir s’assoir…

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Regarde où j’ai installé mon bureau hier !

Dans la série qui ne fait que commencer de mes bureaux itinérants, je me suis rendu hier à Namba Parks34.661875135.502141. Un endroit que je connais déjà bien, et qui doit s’agrandir prochainement. En deuxième mondiale donc, mais avec des photos plus anciennes (et de jour, s’il vous plait), et grâce à ma petite boite de la périphérie Nantaise, voici donc quelques clichés de l’extension du lieu.

Quant à mon bureau, je l’ai installé dès l’ouverture au rez-de-chaussée chez Bagel ‘n’ bagel ; café americano à 231 yens, pas super (le café). Puis, pour un changement de batterie, je me suis rendu au 6F, sur les coursives du bâtiment. Accès wifi (comme en bas), mais trop de lumière et du coup très vite mal aux yeux…

Et puis, le midi, j’ai déjeuné vous savez-où avec Boris, autre télétravailleur habitant pas trop loin de chez moi… Ca, c’est l’effet blog !

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Jeu Tomika

Allez, saurez-vous me dire ce qu’est ce truc ? (Attention, il y a un piège, et les japonophones laisseront les autre jouer d’abord 🙂

Edit du 30/10 : Et la réponse se trouve dans les commentaires

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Shinkitajima Saïkuru

Les vélos sont légion en ces contrées nipponnes, et il en va de même des réparateurs ad-hoc. Rien que dans le quartier, à moins de cinq minutes de la maison, j’en connais quatre, et d’autres se cachent surement dans quelques coins encore inconnus. Je me faisais cette réflexion il y a longtemps, quand je conduisais encore le petit à sa première crèche, et que le pneu arrière de mon fier destrier m’avait sournoisement abandonné à mi parcours. A Nantes, j’ai beau fouiller ma mémoire, je ne vois plus un seul réparateur de vélo ayant pignon sur rue (elle est facile oui), on achète les vélos en grande surface, idem pour les kits de réparation, et on se débrouille tout seul.

Et c’est bien dommage parce qu’on a toujours besoin d’un réparateur de bicyclette par chez soi. Ce qui m’amène à vous parler de ça en fait, c’est que le week-end dernier, justement, on est allé porter le vélo de mon épouse à réparer, il avait été vandalisé par quelques affreux gamins du coin. Oh, rien de grave, tout juste un pneu crevé. La réparation nous a coûté 100 yens, le gonflage des pneus de mon vélo 30 yens (c’est une machine en libre service), à ce prix là ça donne pas envie de plonger sa chambre a air dans sa baignoire.

Et… ah oui ! En fait, je voulais juste vous présenter la fourgonnette d’intervention rapide du petit pépé qui tient la boutique, véhicule improbable, dont on a un peu l’impression qu’il a été bricolé dans l’atelier attenant… Ca faisait des mois que je voulais la photographier pour vous la présenter. La voici.

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Ranger les pièges à mauvais esprits

C’est aujourd’hui la fête des poupées.

Depuis quelques semaines, elles se laissaient observer, silencieuse dans la chambre traditionnelle de chez mes beaux parents. Ce qui fut d’ailleurs une surprise, je savais que mon épouse avait l’empereur et l’impératrice, mais j’ignorais que la collection était complète… mon incrédulité à ce sujet aura bien fait rigoler la belle famille : mais où est-ce que cet imposant cortège peut bien reposer le reste de l’année ?… Il doit y avoir une cave secrète dans leur appartement ou un grand mystère. Je n’en ai rien su.

Le petit lui, ne s’est pas posé de question, et en voyant la cours impériale a pensé que, quand même il y avait un grand absent, et qu’il se devait de réparer l’affront.

J’avais il y a quelques années écrit un petit article sur cette fête, illustré à l’époque de photos que m’avais très gentiment confié Frédéric Gautron. Aujourd’hui, et grâce à la Toute Petite, car c’est pour elle qu’on a sorti des placards – secrets – toute la collection, je peux à mon tour illustrer cette fête très colorée.

Et demain, tout est fini, les boites auront rejoint les placards, sans quoi on réserve un bien mauvais sort à la petite fille pour qui elles sont exposées, les poupées le sont pour attirer et accumuler les mauvais esprits…

brrr…

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Oshôgatsu : le nouvel an japonais

Autant le Noël Nippon marche sur les plates bandes de la Saint-Valentin, autant le réveillon de la Saint Sylvestre, lui, rappelle étrangement notre Noël à nous… Ici, le réveillon se passe en famille, devant la télé, en particulier devant une émission de variétés suivie manifestement par une écrasante majorité de foyers japonais : Kohaku.

On mange donc en famille, pour nous c’était nabe au crabe (le nabe est une cocotte en terre, placée au milieu de la table, sur un réchaud à gaz, dans laquelle mijote le repas). Et de temps en temps, toute la famille chante en coeur, mon beau père assurant les basses, son fils les médiums et ma belle soeur les notes hautes…

En fait, on pensait manger tranquillement à trois chez nous, on était parti s’acheter une pizza au pizzala, et on pensait juste aller chercher les légumes chez Jijibaba, et c’est à ce moment là qu’on a su qu’on n’en ressortirait pas avant la mi-temps publicitaire du Kohaku. Du coup on a partagé notre pizza de nouvel an, ce qui n’était pas trop un souci, j’avais insisté pour qu’elle soit de grande taille !…

En rentrant, on a récupéré un toboggan pour le petit (je vous en reparlerai plus tard), allumé la tv, regardé l’émission qui parcourt les temples du japon avant le passage au nouvel an, ici on ne parle pas des 12 mais des 108 coups de minuit (bien que cette expression que je vient d’inventer n’existe probablement pas en japonais)… les temples du Japon font résonner 108 fois leurs cloches avant le passage à la nouvelle année. Pour purifier le coeur des hommes des 108 désirs accumulés pendant l’année, je ne suis pas 100% certain de cette explication, mais c’est ce que j’en ai retenu…

Et à minuit, sorti sur le balcon, on pouvait voir un feu d’artifice à l’horizon, du côté de Osakako34.655133135.429496. C’est quand même moins excité, plus recueilli qu’en France, ici on n’entend pas de « Ouais !!! Bonéné !!! » en sortant dans la rue. C’est au contraire étrangement calme… plus calme que d’habitude.

Le lendemain commence la nouvelle année dans la même quiétude inhabituelle, on entendait même les oiseaux au reveil, et on mange pendant cette période de plusieurs jours des plats préparés à l’avance (offrant une courte période de repos pour la maîtresse de maison) : osechiryôri, sorte de boite repas de luxe pleine de petites portions de choses très bonnes et très belles.

Et je vous parlerai demain après-demain du passage au temple du matin du premier…

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Hatsumode : la première visite au temple

Les premiers jours de l’année, les japonais se rendent massivement aux temples pour une première visite aux kamisama.

Il y a même à Osaka une ligne de bus « Hatsumode » qui rallie temporairement les divers temples de l’agglomération les premiers jours de l’année. Pour notre part nous nous sommes rendus à Sumiyoshitaisha34.612407135.493226.

C’est l’occasion de rapporter les divers objets cultuels achetés pendant l’année, et d’en racheter de nouveaux. On tire un Omikuji qui a valeur pour l’année entière… Nous avons pris les nôtres auprès d’une divine agent divin qui m’a tendu avec un sourire déconcertant un Omikuji N°4 intitulé Kyo (mauvais). Je m’apprête donc à passer une mauvaise année, ce qui pour l’optimiste Baba est un bon présage : « On ne peut que remonter »…

Des yatai en tous genres ont pris le temple à l’assaut et ont réussi avec brio un encerclement total, impossible d’en rechapper, par où qu’on sorte, où qu’on rentre, on ne peut que les traverser, et tels des sirènes on ne peut se détacher de leurs chants : « irrashyaïyye irrashyaïyye ! », quelques castela, yakitori, yakisoba après et plus léger de 4000 yens (oui, c’est pas donné non plus), on peut rentrer chez soi, repu.

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