Note : Ce site est une archive et n'est désormais plus ni maintenu ni enrichi. Cette page d'accueil affiche des billets pris au hasard parmi ceux rédigés pendant mes 3 années japonaises.

Si vous souhaitiez parcourir le site dans l'ordre (anté)chronologique d'origine, votre bonheur se trouve dans les Archives.

Philosopher en chemin (ou pas)

La suite logique, lorsqu’on se rend au Ginkakuji35.026605135.798064, est de filer au sud, empruntant ainsi le Chemin de la Philosophie. Quand vous discutez avec d’autres de leur voyage au Japon, on pourra vous demander comme un fait acquis « Tu as vu au moins le Chemin de la Philosophie ? » et vous de bredouiller en réponse « Euh… c’est quoi ». Mauvais, très mauvais, nul voyageur à Kyoto34.986796135.758678 ne peut s’affranchir du Chemin de la Philosophie, et c’est très justement qu’on sera en droit de vous répliquer « quoi, Quoi, QUOI ? Tu connais pas le Chemin de la Philosophie ?? J’hallucine trop là ! Quel naze.« . Je l’avoue, et grande est ma faute, je ne connaissais pas le Chemin de la Philosophie, plus précisément, et c’est déjà ça, je l’avais emprunté sans le savoir (j’ai des preuves). Ce n’est que lors de mes vacances de mai (en cours d’impression, on arrive d’ailleurs très prochainement à cet épisode), que je m’en suis rendu compte, en m’y rendant, délibérément cette fois ; je connaissais donc bien.

C’est donc, fier comme un coq, que j’ai pu mener mes amis nantais sur le dit chemin, en leur rabâchant autant que je le pouvais qu’ils se trouvaient dessus. Sur le chemin, un petit pépé que j’avais déjà croisé au même endroit il y a longtemps, nous aborde, en anglais, toujours, pour déballer sa petite boite à gâteaux de fer blanc qui contient ses galets peints, touchant petit pépé, mais, non merci.

Il faisait chaud, et une pause climatisée se faisait désirer. Premier arrêt dans un Organic Café sur le bord du chemin, accueil feutré dans une ambiance très cosy. Au menu, gâteaux, cafés et jus de fruits bio. Sur la terrasse le soleil joue avec son ombre, pour protéger un Chat Noir en Tournée.

Un peu plus loin, autre café, abritant cette fois ci un jardin magnifique ; au fond du jardin un magasin de cosmétiques qui intéresse nos convives de près. Longue pause, achats pour les uns, photos pour les autres.

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Tokyo Nobody

Ca faisait très longtemps que je voulais m’acheter ce livre de photo de l’artiste japonais Masataka Nakano.

Tokyo Nobody, c’est le résultat de 10 années de patience pendant lesquelles l’artiste a photographié Tokyo35.673718139.697556, à des moments où les rues ne laissaient apparaître aucune présence humaine. Et Tokyo35.673718139.697556 déserté, ça laisse une drôle d’impression, parfois dérangeante, l’oeil cherche les hommes, on ne se fait pas si facilement à l’idée qu’il ne puisse y avoir personne. On croit souvent pouvoir prendre en faute l’artiste, on a l’illusion d’une présence, qui se révèle finalement être toujours autre chose, un poteau, un sac, un arbuste… C’est vraiment un magnifique travail argentique, garanti sans trucage, sans pinceau à cloner, sans superpositions d’images ni collage, fait à force d’attentes. Incroyable, au sens premier du terme.

Et pour qui pour quoi, la semaine dernière m’est revenu à l’esprit l’existence de ce livre, et avec elle, l’envie irrépressible de me le procurer. Ca vous intéresse aussi ?

Edit du 26/08 : Et ceux que vous trouverez sur ma boutique sont dédicacés de l’auteur.

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Grand messe

Un pneu.

C’était en effet la réponse à l’énigme précédente. Mais pas un vulgaire pneu, un pneu de champion, un pneu Ishibashi, pardon Bridgestone, celui là même qui offrit la centième victoire en grand prix au Michelin Nippon. Un pneu de Formule Un après une course victorieuse, ça ressemble donc à ça, et comme le suggérait Jess, ça n’est pas plus engageant qu’un Cantal de 15 ans d’âge, même de chez Beillevert !

En fait, Boris qui m’accompagnait aussi au dernier Osaka Motor Show m’avait lancé l’invitation pour cet Osaka Automesse (prononcer otomésssssé) en me disant : « Tu verras Ghismo en février ya un autre salon encore plus grand, avec encore plus de bombes, faut que tu voies ça ! ». Alors moi, une telle proposition, toujours en grappillant à l’entrée des places gratos presse, je ne refuse pas ! 🙂

Et alors, à ce salon que pouvait-on y voir ? Quelques deux et trois roues d’abord, avec en particulier un stand spécial « Bosozoku », ces mauvais garçons japonais, montés sur de rutilantes, pétaradantes et lentes machines et qui passent leurs nuits, à 2 à l’heure, à se faire poursuivre par la police qui leur hurle dessus avec des mégaphones pour ajouter un peu plus au pittoresque – et au volume sonore – de la situation, tout en actionnant les gaz de leurs montures pour bien se faire entendre de tout le voisinage, proche et moins proche. Je n’ai jamais trop bien saisi le sens de ce manège, au moins maintenant j’aurais vu de très près ces montures très colorées.

Quelques scooter aussi, tous montés sur vérins hydrauliques, le flanc posé à même le sol une fois le contact coupé, des machines assez surprenantes, à défaut de provoquer l’envie d’en posséder une… Et puis, toujours parmi les machines à poser des questions, ce trois roues entre moto et auto, ou comment cumuler les inconvénients des deux mondes, entre une moto qui reste bloquée dans les embouteillages, et une voiture qui ne protège ni des chocs ni des intempéries (ni des moustiques, mais c’est sans doute secondaire).

Des modèles réduits motorisés ou non, affichant à grand renfort d’affichettes des prix spéciaux pour l’occasion, 50% de réduction mais avec une facture totale qui ne donne pas l’impression de faire une bonne affaire. Des robots géants aussi pour donner dans le ludique pour grands enfants.

Et puis, j’en vois qui s’agitent, des filles, plein de filles, super mignonnes et à tous les stands, dans des tenues, je vous dit que ça ! Mais j’ai cru comprendre que ça pourrait choquer une partie de mon lectorat, qui trouverait ça « glauque », alors ces photos là, je me les garde bien chaudes sur mon disque dur ! 😉

Et la prochaine fois on ira faire un tour du côté des voitures…

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Voila l’été

Déjà un mois que je n’ai pas posté sur ce blog, il faut dire qu’avec un Petit dans une main et une Toute-Petite dans l’autre, ça n’aide pas beaucoup pour flâner en prenant des photos. Avant on pouvait négocier, et quand la négociation échouait, user de la force pour prendre les photos que je vous voulais vous ramener. Maintenant, c’est autrement plus difficile.

La bonne nouvelle, c’est que l’été est de retour, les cigales meurent bruyamment depuis deux semaines maintenant, la chaleur est bien installée, on sait que c’est pour durer jusque novembre, et les matsuri de l’été ont repris en masse comme tout les ans à la même époque, depuis deux ans que je suis ici, et probablement un peu avant…

Et un magnifique orage tout l’après midi, annoncé à 14h par un coup de vent qui a transporté les sac de toile du petit de sa chambre jusque dans le salon, à 14h40, le ciel à l’horizon affichait un noir dense, à 15h30, il faisait comme nuit et les éclairs tombaient sur les paratonnerres avoisinants dans un boucan qui a réussi à faire taire les cigales, tout en déclenchant les alarmes des voitures (à tout choisir…)

L’autre bonne nouvelle, c’est que je suis en vacances à partir de la semaine prochaine, et qu’un ami vient me rendre une petite visite, l’occasion de reprendre enfin un peu le train et de m’écarter de mon bureau-maison, avec mes deux mains libres et mon appareil photo :).

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Osakajo

Suite de la petite série sur la blogger party avec David du site lejapon.fr

Osakajo, c’est le château d’Osaka. Et c’était la destination ultime de la promenade de la semaine passée. Quelques photos pour clore ce sujet, et passer à de nouvelles aventures.

Et un cadeau bonus se trouve dans ce post, pour vous, fidèles lecteurs !

Et c’est sur le chemin du retour que je me suis dit « Merde ! Le petit !… ». Habituellement, je quitte la maison pour aller le chercher à moins 20. Là, je suis arrivé à la gare à moins le quart. Sachant qu’il faut habituellement 15 minutes pour faire le trajet à pieds de la gare à la maison, puis 20 minutes pour faire celui qui va de la maison à la crèche en vélo. Sachant enfin que je suis arrivé avec 3 minutes d’avance. Calculez la vitesse moyenne dite « ghismique » ainsi que l’élévation de température dans la trainée du convoi résultant de cette activité frénétique soudaine.

Mais un tel coucher de Soleil sur Nanko34.636668135.413918, ça valait bien cela !

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Il y en avait quatre !

Suite de la petite série consacrée à notre week-end à la campagne.

Le soir suivant se tenait à Tsuwano34.479392131.759033 un festival qui s’étalait sur le week-end. Au programme : Illuminations, Kagura, et dégustations (gratuites !!) de sake et de choses qui se mangent. Après une fin d’après midi trèèèèès calme, je piaffait d’impatience de m’y rendre.

En fait d’illuminations, la ville avait sorti ses lampions pour baliser le chemin, et à quelques endroits, des commerçants avait fait l’effort de sortir la lampe du salon dehors avec quelques compositions florales pour rendre la chose plus inhabituelle. Et malgré le côté rudimentaire de ces décorations, ça marchait assez bien, et le petit a beaucoup joué tout le long du chemin à regarder les bougies par le dessus en poussant de grands cris émerveillés.

Ci et là des tables sont sorties dans la rue, et on nous propose à boire et à manger. Tout est gratuit, il faut dire qu’à cette période de l’année, on est entre soi à Tsuwano34.479392131.759033. Certains se promènent en geta dans le peignoir de l’onsen du coin. Pourtant, même en veste, il faisait froid à la campagne, on est loin de la chaleur persistante d’Osaka.

Et nous arrivons devant la scène du Kagura (il s’agit d’un art originaire de la région de Tsuwano34.479392131.759033, entre danse, théatre et rites religieux shintoistes). Ca fait déjà plusieurs centaines de mètres qu’on entend les musiciens : quelques percussions, une flute folle, une narration chantée, et en s’approchant, on peut voir deux acteurs vêtus de splendides costumes et portant des masques et perruques absolument incroyables. C’est le premier spectacle, j’entends quelques commentaires à côté de moi qui disent qu’un homme s’affronte avec un kamisama. Comme beaucoup d’arts traditionnels japonais, c’est très codifié, et on passe à côté de beaucoup de chose, on n’en perçoit que la forme.

Petite pause, on apprend que les acteurs (et les musiciens) sont des lycéens qui se préparent à concourir dans je ne sais quel festival de Kagura. On entend aussi dire au micro le nom de chacun des bienfaiteurs (ceux qui ont laissés une petite enveloppe ou un (gros) billet dans un bol devant la scène), et on nous annonce le clou de la soirée : la représentation de « Yamata no Orochi« , et la venue des serpents sur la scène. Dans la légende, le serpent a 8 têtes, mais il est rare que 8 viennent sur scène, un ou deux c’est déjà très bien (aussi, la première question de ceux qui ne s’étaient pas déplacés dans la famille c’était : Combien de serpent ?).

Et chose impensable pour une si petite ville : ce sont 4 serpents qui ont envahi la scène sous des applaudissements de plus en plus nourris. Et ils ont tout pour impressionner : leur taille démesurée, les yeux injectés de sang qui s’allument, des mouvements rapides en direction d’un public très réactif, et même ils crachent le feu (enfin, comme les gateaux d’anniversaire savent aussi le faire) !

Le petit n’a pas bougé d’un cil lorsqu’un des serpents lui a foncé dessus – même pas peur, et on a tous salué son courage. Mais dans la nuit, il s’est réveillé en criant et en tapant sur la porte de la chambre « Baba ! Baba ! Baba ! »…

Lock’n’loll

Hier, j’avais rendez-vous avec le gratteux rencontré samedi dernier dans un magasin de Shinsaibashi34.675142135.501320, pour jouer un peu ensemble. J’ai joué comme une patate ça revient pas aussi facilement que le vélo…

On s’est donné rendez-vous à la Gare de Tennoji34.646625135.513095 pour se rendre au Studio que j’avais déjà pris en photo il y a quelques temps, sans savoir que je finirai un jour par entrer par cette petite porte discrète (là où c’est écrit E7) qui ouvre sur un escalier à pic. Bon, mais je prends tellement de photo aussi, qu’on ne peut pas vraiment parler de coïncidence…

Sur le chemin entre la gare et le studio, on a un peu discuté et quand je lui disait que j’étais Français, il me lance un « bonne joue » dont je sais par expérience qu’il faut entendre « bonjour ». Là me vient l’idée de lui apprendre son second mot de français, plus approprié à l’heure avancée :

– (…) là, on dit « Bonsoir »
– Bbwwaaaaaahhhh ?

Ok, j’ai du mal articuler, je retente :

– « Bonsoir »
– Beuuwaaah ?
– Euh… Bon-so-a-lou
– Beuusowaaahhh…

Et si je donnais des cours de français moi 🙂

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Aglagla, ou l’habitat rural Nippon

Suite de la petite série consacrée à notre week-end à la campagne.
Note : quelques photos ont été repéchées de mes précédents voyages pour illustrer ce post.

Et encore, à cette saison, ce n’est rien ! En Janvier, quand j’ai découvert avec effarement que les maisons japonaises n’étaient pas isolées, n’avaient pas de chauffage ailleurs que sous la table basse du salon, et qu’après avoir grelotté toute la journée, on foule nu le sol givré d’une salle de bain glacée et qu’en quelques seconde on passe de -3, temperature de l’air, à +43, température de l’eau, on reste définitivement choqué.

Le matin en se réveillant, il y a de la buée quand on parle. La buée envahit l’intérieur de la fenêtre et givre sur place.

Pourtant elles ne manquent pas de cachet ces maisons japonaises avec leurs toits aux pans multiples et incurvés, aux tuiles vernissées qui se transforment en miroir quand le soleil donne dessus. Seulement les murs font dans le meilleur des cas 5 cm d’épaisseur. Et bien entendu, le double vitrage est réservé aux tours de Tokyo35.673718139.697556.

Voilà une nouvelle nuit passée à la campagne. Certes, en octobre, c’est un peu mieux, il fait moins froid dehors, moins froid dedans, mais quand même heureusement que ça ne dure qu’une nuit ! 🙂

Et demain on rentre à Osaka.

Bwoufffa matsuri

Le petit appelle ça woufffa, bwoufffffa, bwoufff, et il s’applique. On a beau lui dire « bus » d’un côté, « basu » de l’autre, lui persiste en de longues expirations « wufffffffffa ».

Et c’est qu’il aime ça les bus, il suffit qu’il en croise un (et il n’en rate aucun) pour qu’on l’entende s’agiter : « woufff » en faisant de grands signes de la main au si beau véhicule.

Les wouffa pour le petit c’est la numéro trois de ses préoccupations (après Baba, et Jiji).

Alors quand se présente le festival des bus (basu matsuri), au pied du World Trade Center34.638292135.415291 d’Osaka, bien entendu qu’on y fait un tour. D’autant plus que les transports en commun, c’est une histoire de famille du côté de mon épouse, et que Jiji (Pépé) tient le stand onigiri et qu’ils en ont prévus 800.

Dommage, on n’a pas trouvé Jiji de l’après-midi. Trop de monde pour ça.

Et le basu matsuri, c’est tous les bus de la régions venus se faire admirer dans un même endroit. Tous les basu-otaku (sisi ça existe) sont là dès l’ouverture des portes, à se précipiter pour être les premier à admirer leurs idoles, allant glaner les docs à chaque stand, acheter des modèles réduits de leurs engins préférés, on peut même acheter au basu matsuri des poignées servant à s’accrocher quand on est debout, des vieilles plaques, des compteurs, des bouts de métal non identifiés…

Il y a aussi les petits trains pour les enfants, mais la file d’attente nous a tellement rebuté qu’on s’est abstenu.

Et il y a « la star », nonon, pas Madonna en concert à l’Osaka Dome à 50,000 yen la place du 8ème rang*, nonon, le bus milieu du siècle (d’avant), devant lequel on vient se faire prendre en photo, dans lequel on vient poser son posterieur et goûter au confort d’antan, au volant duquel, on peut même passer la casquette du chauffeur. (Mais tout de même quelle honte cette antenne Clarion sur un si vieux bus)… Cette année « la star » était accompagnée d’un choriste, qui, une fois la fête terminée est resté seul au milieu de ce grand espace déserté, en attendant qu’une dépanneuse le raccompagne au dépot.

Et bien entendu, il y a toujours une (sinon deux) mascotte grandeur réelle, ce qui permet aux enfants de se défouler en lui tapant dessus, en lui tirant sur la queue, en se riant du grand nez du gaijin qui prend des photos, etc etc 🙂 …

* Ca c’est pour mon référencement

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