Et blablabla…
C’est maintenant un fait acquis, le petit parle maintenant pour de bon.
Ca fait longtemps qu’il s’y prépare, il fait maintenant de vraies phrases, qui plus est rattachées au contexte.
Au début il babillait, prononçait à loisir des sons qu’il devait bien aimer « tikot tikot tikot ».
Et puis il a attaché des sons à des objets qu’il nommait par onomatopées : « crrr » c’était la brosse à dent, « papou » les voitures de police et les ambulances, « boubou » l’aspirateur. A peu près en même temps il a retenu le nom des personnes importantes : « Baba », « Jiji », « Fwafwa » (mofmof sa peluche favorite)
Il a ensuite repéré le nom des choses d’importance : « Bwouffa » (bus), « Densha » (train), « woire » (boire), « eau » (en français dans le texte), « nyunyu » (son lait), « nen ne » (dormir), « chure » (voiture, là encore en français).
Et depuis quelques jours, on sent la machine en marche :
- « densha kita ! » (le train est arrivé ; suivi en général d’une forte excitation),
- « are ? densha ? nai ha ! » (hum ? le train ? ça y’en a pas !),
- « iya » (je veux pas / j’aime pas),
- « akan » (je veux pas),
- « oishii ! » (c’est bon !),
- « ookii na ! » (c’est énorme !),
- « nn ! » (oui, accompagné d’un hochement de tête très volontaire).
Et il tient toujours de longues discussions passionnées avant de dormir, où entre temps on entend émerger quelques mots connus « tikotikotikot Baba munyomunyomunyo densha ! »

Tout ça pour dire que de notre côté on ne s’ennuie pas et qu’on commence à châtier notre langage, les « Tiens, le petit à une nouvelle prof à la crèche, mais qu’est-ce qu’elle est moche, c’était mieux avant ! », si on le dit encore par mégarde, on essaye de corriger pour pas que le petit ailles le souffler à répétition là où il ne faudrait pas…

























































