Note : Ce site est une archive et n'est désormais plus ni maintenu ni enrichi. Cette page d'accueil affiche des billets pris au hasard parmi ceux rédigés pendant mes 3 années japonaises.

Si vous souhaitiez parcourir le site dans l'ordre (anté)chronologique d'origine, votre bonheur se trouve dans les Archives.

Aglagla, ou l’habitat rural Nippon

Suite de la petite série consacrée à notre week-end à la campagne.
Note : quelques photos ont été repéchées de mes précédents voyages pour illustrer ce post.

Et encore, à cette saison, ce n’est rien ! En Janvier, quand j’ai découvert avec effarement que les maisons japonaises n’étaient pas isolées, n’avaient pas de chauffage ailleurs que sous la table basse du salon, et qu’après avoir grelotté toute la journée, on foule nu le sol givré d’une salle de bain glacée et qu’en quelques seconde on passe de -3, temperature de l’air, à +43, température de l’eau, on reste définitivement choqué.

Le matin en se réveillant, il y a de la buée quand on parle. La buée envahit l’intérieur de la fenêtre et givre sur place.

Pourtant elles ne manquent pas de cachet ces maisons japonaises avec leurs toits aux pans multiples et incurvés, aux tuiles vernissées qui se transforment en miroir quand le soleil donne dessus. Seulement les murs font dans le meilleur des cas 5 cm d’épaisseur. Et bien entendu, le double vitrage est réservé aux tours de Tokyo35.673718139.697556.

Voilà une nouvelle nuit passée à la campagne. Certes, en octobre, c’est un peu mieux, il fait moins froid dehors, moins froid dedans, mais quand même heureusement que ça ne dure qu’une nuit ! 🙂

Et demain on rentre à Osaka.

Izakaya, mariage et chocolat

Nous sommes allés manger hier soir dans un izakaya de Namba34.663463135.501959, un restaurant où on se rend pour boire en mangeant, plus pour boire que pour manger d’ailleurs. Nous étions avec les amies de lycée de mon épouse, l’ambiance était toute féminine, deux conjoints masculins dont moi s’étaient joint à la fête sur une tablée d’une dizaine de convives. Il a beaucoup été question de mariage pendant la soirée. La moitié de filles approchant de la trentaine sans être mariées, commencent à chercher un peu plus activement un époux.

Une des filles, de bonne situation, disait avoir payé 500 000 yens (entre 3 et 4000 euros) pour les services d’une agence matrimoniale. Elle aurait pour le moment rencontré deux candidats, dont un qui lui convenait car sorti de Kyodai (Université de Kyoto34.986796135.758678, la deuxième université du japon en terme de réputation), et le salaire qui va avec le diplôme. Un bon parti donc. Sans suite. L’autre, plus modeste, se contente des « kekkon party », autrement appelées gôkon, soirées organisées – dans son cas par des agences – pour trouver un compagnon. Elle nous disait que pour les femmes ces soirées sont gratuites, sauf en cas de mariage, où il faut repasser par la caisse. Quant à la dernière restée célibataire, elle semble ne pas trop s’en préoccuper et pense plutôt à voyager, la société qui l’emploie devant fermer, elle aura du temps, et de l’argent pour ses projets. A aussi été lancé la question « mais c’est quoi une façon ‘normale’ de rencontrer un homme ? »

Et puis, en me rendant au toilettes (vous saurez presque tout ! :), j’ai croisé 3 garçons qui s’y cachaient, plongés dans une discussion passionnée mélée d’excitation. Je n’ai pas tout compris, mais à la tonalité de leur discussion, on comprenait qu’il s’agissait d’histoires de filles : « et celle là tu la trouves comment ? et tu crois que… hum ? ho ho ! ». En quittant les lieux, deux filles qui s’enfuyaient presque du restaurant sont montées avec nous dans l’ascenceur, se sont regardées, puis sont parties à rire… En remettant les pièces ensemble, on en a déduit que leur gôkon à eux n’avaient pas du convaincre tout le monde !

Avant d’aller manger nous nous sommes également rendu dans le department store favori de Baba, pour aller lui chercher des bons d’achat, gagnés à force d’autres achats préalables, coûteux et répétés… Et, la Saint Valentin approchant, le dernier étage de ce magasin, consacré aux promotions et aux ventes saisonnières, était entièrement consacré à cette fête. Le temps de traverser le magasin de part en part, j’ai pu compter, en scrutant bien, 3 hommes en tout et pour tout à cet étage ! En effet, au Japon (et on récapitule) : Noël est notre Saint Valentin, Le jour de l’an notre Noël et la Saint Valentin, une fête relativement machiste où les femmes offrent des chocolats aux hommes de leur entourage, sans qu’il soit nécessairement besoin de sentiments.

Une soirée thématique.

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Le Jeudi, c’est Paris…

Avec une grève SNCF, mais est-ce utile de le préciser, c’est l’inverse qui aurait été surprenant. Dans le train du matin, il y avait visiblement trois trains de regroupés, le soir les personnes en surnombre ont eu le privilège de prendre place en première. Les cravatteux ont du bénir la sncf pour avoir payé le prix fort et finalement avoir à cotoyer la vermine de seconde classe !

Bref, arrivée à Paris un peu avant 10h, première étape place de l’étoile et l’ambassade du Japon pour diverses opérations dont le passeport du petit et mon visa. On les avait contactés par email avant de passer, et par téléphone aussi. Et comme on habite Nantes, ils se sont pliés en quatre pour ne nous faire déplacer qu’une seule fois.

Si tout va bien, on doit pouvoir tout obtenir dans la journée.

On me demande mon passeport, quelques justificatifs, une petite page d’écriture, et c’est tout. On me donne un petit ticket de carnet à souche avec mon nom d’écrit dessus et un tampon de l’ambassade. Il est 11 heure.

Second étape parisienne : Opéra Garnier, Book-Off (magasin de livres d’occasion japonais), restaurant japonais Yasube, épicerie japonaise Kioko. A chaque venue à Paris, on ne manque jamais de venir faire un tour dans ce quartier où on entend parler japonais à chaque coin de rue.

De là direction Opéra Bastille, pour préparer nos envois de colis avec Bagage du Monde. On me demande ici mon passeport, je fouille dans le sac à dos, trouve la pochette avec les passeports, et tend le mien… enfin presque, la dame me dit :
– C’est celui de votre fils que vous me donnez là…
– ah ! pardon…

Et là, plus de passeport, je regarde une fois, deux fois, ouvre tout, sort tout, passe par toutes les couleurs, passe d’un coup à un rythme cardiaque de 250bpm… J’ai perdu mon passeport… n’ai toujours pas mon visa… et doit le présenter pour rentrer à l’intérieur de l’ambassade… là je vois mes espoirs de départ s’effondrer d’un coup… Qu’ai-je fais de ce passeport, perdu, pickpocketé, oublié sur un coin de table, tombé dans ma troisième doublure…

Bon, je présente ma carte d’identité, signe les quelques papiers avec bagages du monde, dit au revoir à la dame et direction place de l’étoile. En route, je reconstitue dix fois ma journée, ambassade, book-off, yasube, kioko… il n’y a pas eu tant d’étapes pourtant… Ils ont du le garder à l’ambassade, oui, ils ont du le garder… je pense…

On arrive à l’ambassade, je présente le petit papier donné le matin, et ça passe… cool. On récupère le passeport du petit, et je fais alors la queue pour mon visa, donne le petit ticket, la personne disparait dans les bureaux et revient avec mon passeport en main.

Wah ! quel bonheur !

Comble du comble, le visa (qui est écrit en anglais) est assortit d’une petite notice en français agrafée au passeport pour expliquer le sens des quelques informations qui sont dessus.

Bilan : dépot des pièces à 11h, retrait des documents à 15h… Quelle efficacité ! On peine à croire que ce soit possible quand on a pratiqué l’administration française !

J’ai donc maintenant dans mon passeport un visa d’époux de japonais d’une validité de 3 ans.

Et il n’y a pas de Ferrero à l’ambassade du Japon.

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C’est quoi cette petite voiture ?

Bravo à Akaieric, dont je vous recommande chaudement le blog, et qui me souffle jusqu’au titre de mon billet !

Au bout de la rue se trouvait donc cette petite, toute petite, probablement la plus petite voiture* qu’ai jamais produit le Japon, et dans sa toute première version, celle qui n’a que trois roue, et qui en est que d’autant plus marrante, et toujours en version pick-up, pour pouvoir transporter tout ce qu’on veut depuis le meuble de tante Momoko, le caniche-cheveux-au-vent de l’élégante Hisako, à la planche de surf du p’tit Tarô…

Voilà, j’en suis grand grand fan, surtout dans un tel état, surtout garée à l’abri d’une telle boutique ! Regardez moi ces posters !

* Suivez ce lien, il vous réservera une autre belle surprise 🙂

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C’est nouveau !

Avec pour seul indice cette photo, saurez vous dire ce qui a changé ?

Edit : c’est donc bien d’un nouvel appareil qu’il s’agit, un Nikon D80 avec un objectif 18-70. Testé fébrilement le soir de l’achat dès la batterie chargée…

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Ohakamaïri

Samedi dernier, nous sommes parti avec Jiji et Baba à Nara34.683793135.835669 pour rendre visite aux ancêtres de ma belle famille. C’était le moment des semailles de riz, partout les champs sont en eau, et ce samedi, les tracteurs ou les vieux à pieds tournaient dans toutes les parcelles. C’était la deuxième fois que je participais à un « ohakamairi » (visite des tombes) et ça se serait passé exactement à l’identique avec la première fois si la pluie ne s’était pas invitée.

A cette occasion, la famille se réunit et chacun apporte tout un tas de victuailles qui sont déposées sur la tombe des défunts avant d’être partagées à part égales entre tous. On loue également les chers services d’un moine qui chante tout le long de la cérémonie d’une voix monocorde, faisant de temps à autre sonner et résonner en de petits moulinets une petite cloche de bronze.

Seulement voilà dès la deuxième mesure de ses incantations, la pluie s’est abattue sur nous en une drache comme on ne sait en faire qu’au Japon, compromettant la suite des évènements. En 5 minutes de temps, les allées se sont transformées en ruisseaux, et la peluche favorite de la cousine du petit tombée dans les flots s’est vue embarquée à 10m en 3 secondes de temps.

Le moine voyant que même les parapluies de golf de Jiji au format parasol n’y changaient pas grand chose proposa de marquer une pause et d’attendre une acalmie. Proposition refusée par une tante, on a un engagement avec le restaurant, pas question de trainasser ! Ce qui en ému quelques uns d’abord parce qu’on ne contrarie pas un moine, ensuite parce que sa proposition était censée. Pour nous qui avions des enfants et de fait une très bonne excuse, la cérémonie s’est achevé avant l’heure dans la salle de réception du cimetière.

Le soir, en rentrant, Jiji nous disait avec un peu d’émotion que les Ohakamairi ce n’était plus aussi amusant que ça l’était dans sa jeunesse. A l’époque, on manquait de tout, et se retrouver pour partager des victuailles, c’était vraiment un moment d’exception. Aujourd’hui, on ne manque de rien, et ça devient presque génant d’exhiber tout ça.

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On va tous à Kyoto !

Mon lundi de Pâques n’est pas encore achevé d’imprimer que commence la golden-week au Japon, semaine où les jours fériés se suivent et offrent aux Japonais la chance de pouvoir partir en vacances tous en même temps tous aux mêmes endroits à prix d’or. Bon, en ce qui me concerne, je suis sur le calendrier français, je travaille donc (hors 1er mai bien sûr), mais mon épouse a quelques envies de voyages… ce dimanche, c’était direction Kyoto34.986796135.758678, Arashiyama35.013021135.680122 ; avec des trains rutilants Hankyu pour le petit.

Nous sommes descendus une station avant celle d’Arashiyama. Mon épouse voulait visiter le temple de suzumushi, et moi je voulais prendre des photos de la forêt de bambou d’Arashiyama. Sur la carte, la distance entre les deux semblait raisonnable, on a décidé de rejoindre les deux à pieds. Sorti de la gare, on a filé au combini du coin pour acheter des onigiri, sandwich et boissons en tout genre qu’on a mangé au bord de la rivière Katsura, dans une odeur pas désagréable de barbecues, c’est qu’il y avait du monde à avoir eu la même idée que nous !

Après avoir laissé derrière nous deux compères disgracieux – un ushimushi volant et une monstruosité sans nom, sans tête non plus, offerte en cadeau avec mon café – on a pris la direction du sud, croisant sur la route la maison d’un garde barrière longée d’un petit ruisseau offrant une perspective sympa. Sympa si on ne s’y arrête pas.

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Encore un coup des russes !…

Quand je suis arrivé au Japon, le pays était dirigé par le fougueux Koizumi, premier ministre plein d’allure et d’assurance, sorte de dandy politique doté d’une garde robe infinie, et dont la couverture médiatique était à se demander si la presse était réellement libre de ses choix éditoriaux. Koizumi était de tous les reportages, de tous les journaux télévisés par trois fois au moins, présenté le matin visitant l’armée en combinaison kaki (mais avec un petit foulard très chic quand même), le midi siégeant à la diète en complet noir parfaitement arrangé, le soir à l’opéra en queue de pie et nœud papillon, et l’été, en feu sur les banderoles hostiles des pays asiatiques suite à ses très contestées visites au temple Yasukuni.

Son successeur avec sa tête de j’y-parviendrai-pas n’y est pas parvenu et a bien vite cédé la place.

Après celui-qui-n’a-pas-beaucoup-compté, Yasuo Fukuda était lui un personnage tout en finesse, du genre pince sans rire, avec toujours un petit sourire en coin, et le petit trait d’humour et d’intelligence dans ses interview qui faisaient de lui quelqu’un de très recommandable, en tout cas, le personnage m’était très sympathique (car sur le fond, c’est un peu toujours le même parti au pouvoir depuis l’après-guerre). Et puis, las de tant de grossièretés autour de lui s’est éclipsé sur un discours qu’en substance j’ai compris ainsi : « vous me fatiguez… ».

C’est ainsi qu’Aso a accédé au pouvoir.

Et Taro Aso, c’est tout le contraire du cliché du japonais distingué qu’on peut avoir parfois en France. Taro Aso, c’est un ojisan comme je peux en croiser tous les jours dans mon quartier, pas trop la classe en fait.

Depuis quelques semaines, on entend beaucoup parler de Aso dans les journaux télévisé, pas tellement pour ses faits politiques, mais plus pour ses ratés… Car oui, le premier ministre du Japon se trompe sur la lecture des kanji dans ses discours en public et manque de vocabulaire. Autour de moi on dit que ce doit être la conséquence de sa passion pour les mangas.

Mais ce n’est pas tout, Aso n’est pas le seul à avoir des problèmes avec la lecture dans son ministère. Son comparse le ministre des finances, se trompe lui aussi, mais sur la lecture des chiffres. Un comble, c’est mal barré pour le pays ! 🙂

Et le pompon, c’est que ce même ministre des finances se trouve être en plus d’un mauvais lecteur, un alcoolique à la petite semaine. Et que récemment, celui ci lors d’une conférence de presse au G8 faisait concurrence à notre chef de l’état dans la série « je viens de rencontrer mon homologue russe et puisque je vous dis que je peux aller voir les journalistes… »

Lui a démissionné, pas notre président.

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Le lundi (de Pâques) au soleil

Premier billet d’une petite série

Lundi dernier, j’ai pu profiter pleinement d’une journée plutôt ensoleillée et fériée pour errer libre dans les rues d’Osaka. J’ai bien failli rater ce jour férié, ici je n’ai pas vu un seul oeuf de chocolat pour me rappeler que Pâques arrivait. Et au bureau, on s’est bien gardé de me le rappeler 🙂

Promenade en images et en plusieurs billets qui nous mène de Higobashi34.692121135.496273 à Yodoyabashi34.693003135.500950, Umeda34.7025135.49793, Osaka Business Park34.692315135.532010, Osakajo34.687251135.525670, Tamatsukuri34.673417135.532965, pour terminer la journée à Tsuruhashi34.665299135.530176. Le tout à pieds pour pouvoir capter et fixer sur carte mémoire quelques grains de lumière.

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Visite faite à Piccator en ses terres

C’est à 10h que j’arrive en gare d’Umeda, accueilli par le « o-ha-yo-go-za-i-maaaaa-su » du staff d’une boutique de mode. Tout les matins il doit en être ainsi, le personnel de la boutique remercie le client potentiel d’une salutation coordonée à inclinaison de 82°. Le client potentiel, hier, c’était moi, surpris d’avoir été hélé de la sorte (et quelques centaines d’autres, habitués)…

Un peu après dans le train, un petit pépé entre avec un caniche abricot dans un sac, provoquant instantanément un vent d’admiration kawaïste dans tout le wagon. Ce qu’elles étaient contentes ses obasan voisines d’avoir été élues pour pouvoir caresser le doux animal. Celle de gauche surtout, qui pendant tout le voyage n’en pouvant plus, affichait un sourire jusqu’aux oreilles et, à chaque 10 secondes, hochait la tête d’un mouvement volontaire pour appuyer ses « Ne ! Kawaii ne ! » envoyés un coup à gauche, un coup à droite, un coup au milieu pour obtenir le consensus du reste du wagon. Le toutou, son maître et ses voisines sont descendus au même arrêt, et je pense qu’avec quelques années de moins, ce beau monde aurait probablement fini dans un love hotel voisin tant l’excitation était palpable ! 🙂

Deux petites anecdotes sur le chemin qui me conduisait hier à Kobe34.691380135.195693 où j’ai passé la journée avec Piccator. J’ai un certain nombre (un nombre certain) de photos et cette nouvelle blogger party pourrait bien générer quelques posts cette semaine…

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