Voila l’été

Déjà un mois que je n’ai pas posté sur ce blog, il faut dire qu’avec un Petit dans une main et une Toute-Petite dans l’autre, ça n’aide pas beaucoup pour flâner en prenant des photos. Avant on pouvait négocier, et quand la négociation échouait, user de la force pour prendre les photos que je vous voulais vous ramener. Maintenant, c’est autrement plus difficile.

La bonne nouvelle, c’est que l’été est de retour, les cigales meurent bruyamment depuis deux semaines maintenant, la chaleur est bien installée, on sait que c’est pour durer jusque novembre, et les matsuri de l’été ont repris en masse comme tout les ans à la même époque, depuis deux ans que je suis ici, et probablement un peu avant…

Et un magnifique orage tout l’après midi, annoncé à 14h par un coup de vent qui a transporté les sac de toile du petit de sa chambre jusque dans le salon, à 14h40, le ciel à l’horizon affichait un noir dense, à 15h30, il faisait comme nuit et les éclairs tombaient sur les paratonnerres avoisinants dans un boucan qui a réussi à faire taire les cigales, tout en déclenchant les alarmes des voitures (à tout choisir…)

L’autre bonne nouvelle, c’est que je suis en vacances à partir de la semaine prochaine, et qu’un ami vient me rendre une petite visite, l’occasion de reprendre enfin un peu le train et de m’écarter de mon bureau-maison, avec mes deux mains libres et mon appareil photo :).

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Deux ans

C’était ce week-end le second anniversaire de notre arrivé au Japon. Et… pfff ce que ça passe vite ! Quand on pense que désormais dans moins d’un an on sera de retour en France… ça donne plus que jamais l’envie de mettre des élastiques aux aiguilles du temps. Et j’en profite pour refaire un petit survol de ces douze derniers mois. Images non contractuelles, ne cherchez pas de lien entre les images et le texte, ni entre les images, il n’y en a pas.

Il y a un an, presque exactement, on vous annonçait une grande nouvelle qui allait bien chambouler la suite, on s’invitait au mariage des renards, on se promenait dans mon quartier la nuit, on fêtait le 14 juillet entre Osaka et Kyoto34.986796135.758678, on reprenait le rythme des matsuri estivaux, et j’adorais ce pays !

Il y a un an, on jouait avec le feu, je découvrais des fonctions cachées de mon nouvel appareil photo, et Jiji m’avait confié son gros zoom. Il y a un an je parcourais Nara34.683793135.835669 et Kyoto34.986796135.758678 et c’était vraiment l’été, je me rafraîchissais à l’ombre des portes de Fushimi Inari34.967205135.772846, je rêvais de m’étendre sur la mousse avant de philospher en chemin, et le petit en apprenait tous les jours et moi avec lui ; il avait bientôt 3 ans.

Il y a un an, c’était les championats d’athlétisme tout près d’ici.

Il y a un an, on découvrait la plage sous ce pont, il y avait des dimanche matin, où on pensait à partir en quête de la forêt de bambou qui s’était défilée tant de fois avant, et le soir, au Soz bar, on perdait un peu la raison. Il y a un an, je perdais souvent la raison. J’ai même réussi une fois, une fois seulement, à arrêter le temps. Il y a un an, je cherchais un groupe que je cherche toujours.

Il y a un an aussi, je vous racontais mes vacances de mai.

Il y a un an, on mangeait un curry chez la famille Adams, avant de s’interroger sur le système routier local. On coupait la pierre, on regardait faire les cents pas, on revenait de l’est. Et puis on nous gâchait un peu la fête aussi, ça ne s’est pas arrangé, pas du tout.

J’ai pu aussi voir La Toute Petite quand elle était encore plus petite que toute petite.

Il y a un an, l’automne est resté chaud jusqu’en novembre, on a parcouru Kyoto34.986796135.758678 de jour comme de nuit. On a fait monter la température encore un peu plus, pour revenir à plus de sagesse et même trouver un peu de quiétude. Noël est vite venu, le petit ne s’en doûtait pas encore trop, mais nous qui savions, on en a bien profité jusqu’au derniers instants, et encore un peu plus, profitant des prolongations. Et La Toute Petite s’est jointe à nous.

Il y a un an aussi je vous promettais un voyage en Tchin Tchin Densha, mais qui s’en souvient encore ?

Et puis, il y a eu les résolutions de début d’année, et le grand bouleversement. Le petit se lançait dans l’industrie automobile, moi je prenais un mois de retard, avant de retourner aux salons auto, sans trop expliquer pourquoi, du moins au début.

Le petit faisait des économies, jouait au gentleman, et avait de très jolies copines, pendant que l’horizon changeait. La toute petite pendant ce temps se faisait connaître des dieux et jouait à cache cache avec les démons, à l’abri de son grand arbre.

Et on est rentré quelques semaines en France.

Au retour, on a changé de téléphone, et recherché un tigre, longtemps. On a trouvé bien d’autres choses, mais pour le tigre il aura fallu attendre un peu. Le petit en a profité pour faire ses classes, et même visiter la maison de Totoro, voir des tigres autrement plus sérieux que ceux du centre ville, pendant que les grands se convertissaient en chasseurs d’épices. Et j’ai une PlayStation ainsi qu’une GameCube dans mon salon, ça s’arrose !

Un an, ça donne le tournis quand on se repenche dessus…

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Umeshu maison

C’est la saison, et on trouve dans tous les commerces alentours le kit complet pour faire son Umeshu maison. Pour faire de l’Umeshu, il faut un large récipient, du sucre grossier, des prunes encore vertes et bien dures, et de l’alcool à 35° ; faire alors se rencontrer tous ces éléments sans les brusquer, et laisser reposer trois mois à l’ombre. On saura quoi boire pour l’anniversaire du petit…

Mais je me demande bien comment on va faire rentrer le crapaud dans la bouteille maintenant…

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Avoir la tête grosse comme…

… une pastèque.

Et c’est reparti pour 4 mois de matraquage sonore au rayon fruits et légumes de l’Izumiya d’en bas. En rentrant dans la supérette on va pouvoir faire ses courses plein d’entrain, le combi-cd est branché pour tourner en boucle sur la minute dix-neuf du clip et rappeler aux mous du bulbe si ils l’avaient oublié que la pastèque, c’est bon pour c’qu’ils ont.

Qui dit clip, dit vidéo, que je vous sert à suivre, y’a pas de raison que ce soient toujours les même qui trinquent.

http://www.youtube.com/watch?v=SckmcLsvoHo

 

Avec les paroles, parce qu’elle valent la peine quand même

J’adore la pastèque

Une super super grosse pastèque
Si on la coupe, c’est rouge dedans, c’est doux, c’est délicieux
On la mangerait d’une seule bouchée
De ma pastèque adorée
Mais les pépins, faut pas les avaler
Sinon t’auras des germes qui te sortiront du fondement
Enlève bien les pépins, patience,
Après tu pourras tout manger

Pastèque, pastèque, j’adore !
Pastèque, pastèque, j’adore !!
Pastèque, pastèque, j’adore ma pastèque adorée !!!

Super super bonne pastèque
Aussi grande que le ventre de Papa
On la mangerait d’une seule bouchée
Délicieuse, délicieuse, délicieuuuuse pastèque
Mais faut pas trop en manger quand même
Sinon ton ventre se fera entendre
Mais en la mettant au frais pour la nuit,
Demain ça sera le b-o-n-h-e-u-r !

Pastèque, pastèque, j’adore !!
Pastèque, pastèque, j’adore !!
Pastèque, pastèque, j’adore !!
Pastèque, pastèque, j’adore !!

Consternant, non ? Pour ceux qui en veulent plus, le site web du collectif d’aide au développement de la Pastèque Nippone.

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Dimanche au zoo

Dimanche aura été le dernier jour ensoleillé de l’avant-saison-des-pluies, celle ci a commencé aujourd’hui, officiellement, comme dans le ciel. L’occasion de répondre favorablement à l’attente répété du petit d’aller voir les animaux du zoo. Car ça faisait plusieurs week-ends, que chaque matin, à la question « Et aujourd’hui, on fait quoi ? » on s’entendait répondre « Dôbutsuen ! Namba34.663463135.501959 basu de ikô yo », on va au zoo avec le bus de Namba34.663463135.501959.

Ce bus de Namba34.663463135.501959 qui est décidément une source d’inspiration infinie pour le petit, puisque lorsqu’on lui demandait « Et toi, tu viens d’où ? » il nous répondait, « Du bus de Namba34.663463135.501959« , là où sa petite sœur, elle, venait de l’hôpital de maman, elle, il l’a bien vu venir (et il demande aussi parfois quand est-ce qu’on va la rendre).

Au zoo, donc. Au zoo, dont l’attraction principal est l’éléphant, que dis-je les éléphants, car il en faut un autre pour pouvoir comparer la taille des oreilles. Les ours un peu plus loin font pitié, on aurait comme oublié de terminer les peintures de leur enclos ou alors, on aurait introduit les ours trop tôt. C’est au choix. Mon favori à moi c’est le tigre (ce qui n’est pas du plus grand intérêt).

L’attraction favorite du petit, c’est le petit train, même si à chaque fois il sort déçu tellement c’est court, pour 200 yens, ils pourraient au moins offrir deux (même trois) tours de circuits, ou faire voler des queues de Mickey. Ils ont peut-être des charges, mais là, c’est proprement scandaleux. Du coup on temporise, on prétexte un rally aux tampons pour dire qu’on ne peut monter dans le trains qu’en ayant tout tamponné sur la feuille, ça laisse le temps de faire le tour du zoo et de voir les animaux avant.

Les jours de faible affluence, on peut louer des chariots éléphants très convoités et qui m’ont fait revenir vers le stand par trois fois avant de courir en en voyant un de disponible. Prenant la queue, poliment, en attendant que l’employée soit disponible, je me suis fait griller par une mégère qui m’est passé devant pour prendre l’ultime éléphant, mettant son billet dans la machine où il était écrit que les éléphants, c’était fini. Bouillant, je commençait à me manifester quand mon épouse m’a pris par le bras m’emportant loin du stand. Heureusement, en écoutant aux portes, on a finalement eu vent d’un éléphant qui rentrait au stand, qu’on a talonné depuis les clowns jusqu’au parking. Le petit a pu terminer son tour de zoo très fier, le papa très concentré, poussant en faisant bien attention à où il promenait sa trompe, qu’on jurerait conçu pour provoquer des malaises infinis…

Non, je vous jure, je regardais les zèbres, je n’ai pas fait exprès ! désolé… pardon… les zèbres…

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Shioya-sur-mer

On était invité un de ces derniers week-end au premier anniversaire de Kawaii-chan.

Et Kawaii-chan habite dans la maison de bords de mer des voisins de Totoro. Une maison toute de bois sculpté, accrochée à flanc de montagne faisant face à la mer et dont les vitres sont en papier. Pirouette cacahuète (mais en mieux).

Plus encore que la maison, son jardin, arbres en boule, chemins de pierre, petite fontaine de marbre et de bambou, on a l’impression qu’au bout du jardin on pourrait faire trempette, la mer est là, en face, réelle, visible.

Et comme il s’agissait d’un anniversaire, il a été question aussi de soufflage de bougie.

Pour s’y rendre, on prend le train, celui qui longe la côte et la montagne en même temps, et qui nous avait conduit au pont, magnifique pont qui enjambe la mer un peu plus loin, si vous vous souvenez

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Undôkai

La saison des Undôkai est de retour et le petit n’y coupe pas, demain il ira avec ses camarades de classe jeter des balles dans un panier. Les Undôkai sont des rencontres, entre kermesse et interclasses sportives, où on vient montrer devant les parents et guidés par les sifflets des enseignants ce qu’on a durement répété pendant des semaines.

Et il est assez surprenant de voir ces gamins marcher au pas comme à l’armée, en levant bien les pieds et les mains, qui suivent à la lettre les instructions qui leurs sont données. En tout cas, ça avait tétanisé le petit qui durant toute la chanson était resté figé au milieu de ses copains et copines qui tournoyaient autour de lui… Quand on lui a demandé ensuite pourquoi il n’avait pas dansé, il nous a répondu que le feu était rouge et qu’il ne fallait pas bouger…

Quelques photos du Undôkai de novembre dernier, en espérant qu’il fasse aussi beau et chaud demain matin (ce qui ne devrait pas poser trop de difficultés)…

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La ville du grand pays

Avant de prendre l’avion, et alors que les arbres ne montraient que quelques timides bourgeons et de rares et intrépides fleurs, on était sorti en famille à la recherche d’un temple de Daikokucho34.656086135.497775, en plein centre d’Osaka orné d’après la pub d’une tête de tigre géante en guise de porte d’entrée. Baba avait reçu dans sa boite aux lettres un prospectus mettant en avant les canines du gros animal, ce qui lui avait fait dire « Ghismo san ne peut pas ne pas aller voir ce temple ».

Et, arrivé à Daikokucho34.656086135.497775, on a bien trouvé un temple, des souris et des dragons enragés, mais de tête de tigre, aucune trace, ni devant, ni derrière ni ailleurs, l’occasion – s’il en fallait une – pour nous, de quadriller le quartier à sa recherche.

Juste derrière le temple, miroite un petit super dont la déco semble s’inspirer des Pachinko, tout en couleurs et en néons tappe-à-l’oeil, la clientèle est moins brillante, mais chaque jour on peut y acheter des articles soldés à un petit yen, à condition de n’en prendre qu’un seul.

Le quartier est très typique d’Osaka : maisons désunies et ternes, fils électriques comme autant de liens organiques à vif, claquement de talons des filles qui rentrent chez-elles, vélos négociant les virages sans s’annoncer, parkings à automobiles suspendus, petits ateliers à côté des maisons d’habitation, linge régurgité par les fenêtres.

Quelques rues plus loin, un parc avec son arbre à Totoro nous offrira l’hospitalité pour un repas sur le pouce, en compagnie d’innombrables pigeons qui ont coupé l’appétit du petit avec leurs roucoulements collectifs incessants.

Et puis, encore un peu plus loin et avant d’arriver à Namba Parks34.661875135.502141 où se réalisait un tournage très spécial, on est passé à côté du gymnase où les Sumo étaient alors en train de combattre (on était en février). Dans les ruelles, un homme en kimono, monté sur de hautes geta survolait le pavé en direction opposée des combats avec son balluchon.

La suite nous emmena un peu au sud de la maison, mais c’est une autre histoire…

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Pantone 235, 6 yens par mois

En écrivant ce post il y a un peu plus d’un an, je ne pensais pas qu’il serait prémonitoire et que j’aurais un jour entre les mains un de ces téléphones qui porte le nom et la couleur d’un Pantone, encore moins qu’il nous ferait gagner 7000 yens par mois.

Ça faisait quelques temps qu’on sillonnait les rayons à la recherche de la formule qui réduirait le poste télécom dans notre budget. On finissait par croire qu’on n’était pas si mal loti jusqu’à ce qu’on se rende au Yodobashi Camera de Umeda34.7025135.49793 hier soir. Et ce que nous annonçait le vendeur nous a laissé bien dubitatifs pendant toute la soirée…

Pour prendre un raccourci, d’autant que je suis loin d’avoir suivi tous les détails : pendant deux ans, on nous rembourse plus que le prix du forfait, ce qui étant interdit revient à payer le minimum légal : 6 yens par mois… Pas banal !

Voilà pourquoi moi qui n’en ai pas l’usage, je me retrouve avec en main un extrait de Pantonier, avec la couleur 235 sur la coque du téléphone (oui, fresh pink) et une vingtaine d’autre en économiseur d’écran. Et c’est autrement plus smart qu’un iTruc et ses photos qu’on écrabouille à deux doigts.

En bonus, puisqu’il y a en plus des cadeaux, deux magnifiques coussins en forme de cœur et en tissus soyeux aux couleurs de la marque… que de bonheur !…

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