Chercher des prunes à Umeda
Suite de mes errance du lundi de Pâques
Umeda signifie champs de prune, mais j’ai eu beau tourner, tourner et tourner encore, par les bords et au milieu aussi, je n’y ai jamais vu de prunes. Quelques cerisiers encore en fleur mais plus pour longtemps, le vert remplace le blanc et le rose. Quelques couleurs aussi dans les étalages d’une pharmacie-parapharmacie-droguerie-mini-superette, c’est incroyable, on trouve de tout ici dans les pharmacies, même des cigarettes et de l’alcool, faut bien pouvoir vendre les traitement contre leurs effets néfastes. Pragmatisme.
Chercher ensuite un restaurant ; des restaurants à Umeda34.7025135.49793, il y en a à tous les étages et les étages aussi sont nombreux. Chercher longtemps. Faire le mauvais choix, tant pis. Je ne retournerai pas au Kome Gallery.
Puis hésiter de la destination à prendre pour fuir le lieu bien trop connu… Kyoto34.986796135.758678 ? Osakajo34.687251135.525670 ?
Et pour ceux que ça interesse : la carte de la matinée
Piquer à gauche
Suite de mon lundi de Pâques au soleil
Arrivé là, je pouvais continuer tout droit et très vite arriver à Umeda34.7025135.49793. Pour autant, je ne m’étais pas véritablement fixé d’objectif, et surtout la petite rue qui piquait à gauche avait l’air bien plus sympa que le grand boulevard que je suivais jusqu’alors… Pourquoi se priver, hein ? C’était en fait le premier bon choix de cet itinéraire improvisé. A peu près tout ce qui existe comme matériau de construction devait être représenté dans cette rue qui alignait une ribambelle de constructions à l’architecture soignée. Comme souvent au Japon, pas de plan d’ensemble, aucun immeuble ne se soucie de son voisin mais chacun dans son style rivalise d’originalité.
Cocoro : 1 – 0 : Ghismo
Avant d’aller voter, on est allé manger au Soup-Curry d’Osaka Business Park, et j’aurais du lire mon blog avant de partir car j’ai tenté cette fois çi le 33ème degré d’épice (sur 100), en oubliant donc de tester d’abord le degré 25, et j’ai bien failli y rester ! Je suis ressorti de là les yeux bouffis, le nez qui coule, le front perlé de sueur, le système digestif totalement anesthésié… et il m’a fallu une bonne promenade au grand air pour m’en remettre.
Dans la confusion, je me suis acheté une montre.
Je reprends l’entrainement !
Ordinateurs de vote
Demain, je vais voter contre qui vous savez au consulat d’Osaka. Et j’espère bien qu’on aura le plaisir de glisser un petit bulletin papier dans une enveloppe papier elle même glissée dans une urne transparente et comptabilisés ensuite sous le contrôle de n’importe quel citoyen qui souhaiterait y participer. A l’ancienne, quoi.
Je viens en fait de découvrir (c’est un peu tard…) que le phénomène « ordinateur de vote » était par endroits à la mode en France aussi… j’avais lu beaucoup sur les aberrations du système aux états unis mais je n’imaginais pas que des maires en France puisses s’être fait berner par les sirènes progressistes.
Vous le savez, je suis informaticien, et en général, je suis assez pro-progrès, me projeter dans un monde électronique me séduit plutôt. Oui, mais, parfois, je pense quand même qu’il faut un peu réfléchir et se documenter avant d’agir.
Les promoteurs des ordinateurs de vote (en fait, un des maires) avancent comme argument ultime : « le principal avantage d’une machine à voter, c’est le dépouillement, c’est le fait qu’on ne mettra que quelques minutes à dépouiller et avoir le résultat d’un bureau de vote » (on peut déboucher le champagne plus tôt). La belle affaire !
Car pour ces quelques minutes de stress et d’attente en moins pour les candidats, on perd quand même un élément essentiel : la transparence. Qui me dit quand je vote sur un écran informatique, que mon vote est pris en compte, pris en compte sans erreur, sans laisser des mouchards qui permettraient à quiconque aurait accès à la machine de connaître la nature de mon vote, et paradoxalement, que mon vote puisse être vérifiable (car oui, ça pose quelques questions ces deux contraintes opposées : vote vérifiable et secret).
Certes, il n’y a pas de sécurité absolue, nulle part, mais au moins avec les petits bulletins, on peut voir de nos yeux de citoyen lambda les choses se dérouler. Pour de vrai. J’aurai beau regarder de près l’ordinateur de vote, que je n’aurai la certitude de rien. Et si je voulais pour me rassurer, regarder de plus près le code source de la machine, on me le refuserait, c’est « un secret industriel » de même d’ailleurs que le sont les documents de l’agrémenteur (et dans agrémenteur, il y a agré). Pire encore, la loi française « n’impose pas d’analyse du logiciel, ni de mécanisme pour vérifier que les ordinateurs soient intègres, ni bien sûr de “trace papier” » (cf. ce document).
Et qu’on ne viennes pas non plus me dire, que c’est le progrès, qu’on n’y peut rien, qu’il faut vivre avec son temps, etc… Car enfin, en se reposant sur de vieilles technologies éprouvées, de bonnes cartes perforées par exemple (souvenez vous de votre passage au permis de conduire), ça se compte le temps de le dire par des machines simples, peu onéreuses et avec une vérifiabilité à l’égal de nos bons vieux bulletins de vote papier. Et si on pense que c’est complexe de faire perforer des cartes par les électeurs, alors il suffit de faire perforer les bulletins de vote par l’imprimeur, en braille par exemple…
Qu’on modernise le vote, oui, mais, à l’aide d’une boite noire, noire opaque, non.
Bon, et puis qui a été consulté (je parle des électeurs, pas des vendeurs) sur le sujet ? Y a-t-il eu débat, discussion, envies exprimées de la part des électeurs ? Toujours est-il que si votre bureau de vote est équipé d’ordinateurs de vote, vous ne pourrez même pas faire la demande de voter à l’ancienne, protester aussi est mal venu, ça pourrait constituer « soit d’un trouble à l’ordre publique (délit), soit de manoeuvres perturbant l’accès ou la circulation à proximité du bureau de vote (à la première appréciation du président du bureau) ».
Drôle de progrès…
Plus d’info sur ordinateurs-de-vote.org
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Indice de reflexion
Il y a au World Trade Center34.638292135.415291 d’Osaka ce couloir dont les murs sont tous de verre. Je trouve cet endroit absolument incroyable, la lumière filtre de partout, et tout est reflechi dans tout. Il faut ajouter à ces éléments statiques les mouvements des innombrables ascenceurs qui animent le lieux d’incessantes projections filantes. Dommage que les ascenceurs soient aussi efficaces, à chaque fois j’aimerais rester plus longtemps à ce palier !
Et c’est en thématique « Reflections » bien sûr !
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Tout l’art et la manière d’un lavage de mains en règle
A l’entrée des temples on trouve généralement des sortes d’abreuvoirs ornementés de petites casseroles à longue queue faîtes de bambou (ou imitation bambou).
Je suis tombé dernièrement sur ce panneau kawaïssime à destination des (jeunes ou moins jeunes) japonais à l’entrée de Suminoekôen34.609952135.473860.
Sympa, non ?
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Le lundi (de Pâques) au soleil
Premier billet d’une petite série
Lundi dernier, j’ai pu profiter pleinement d’une journée plutôt ensoleillée et fériée pour errer libre dans les rues d’Osaka. J’ai bien failli rater ce jour férié, ici je n’ai pas vu un seul oeuf de chocolat pour me rappeler que Pâques arrivait. Et au bureau, on s’est bien gardé de me le rappeler 🙂
Promenade en images et en plusieurs billets qui nous mène de Higobashi34.692121135.496273 à Yodoyabashi34.693003135.500950, Umeda34.7025135.49793, Osaka Business Park34.692315135.532010, Osakajo34.687251135.525670, Tamatsukuri34.673417135.532965, pour terminer la journée à Tsuruhashi34.665299135.530176. Le tout à pieds pour pouvoir capter et fixer sur carte mémoire quelques grains de lumière.
J’y étais !
Encore en retraite ?!…
Jiji (le grand père du petit) est de nouveau en retraite depuis le 31 mars. De nouveau, car il y avait gouté une première fois il y a 3 ans et pour 3 mois, avant de reprendre un temps plein « parce qu’on lui avait demandé ». J’en connais beaucoup que cette reprise du travail interroge…
Toujours est-il que pour ce départ en retraite officiel, ses enfants lui ont offert une soirée dans un très bon restaurant. Le restaurant se situe au 46ème étage du World Trade Center34.638292135.415291 de Osaka, presque au sommet de la tour. En entrant dans le restaurant, on est saisi par la vue, et puis, comme il s’agit d’une occasion importante, on nous conduit dans la pièce en tatami du restaurant qu’on avait réservé, pièce de 6 tatamis (9m²) totalement close, offrant une vue sur rien d’autre que les fenêtres en papier des fusuma.
Petite déception, beaucoup d’incompréhension.
Pourquoi alors que la vue est si belle, que le restaurant a choisi de se percher si haut, se cloîtrer dans un tel espace clos et se priver de ce qui impressionne tant dès le seuil franchi… C’est en fait lorsque la commande a été passée que j’ai commencé à comprendre ce qu’apprécient les japonais dans ces espaces confinés : les portes fermées. On a alors l’impression de ne plus être au restaurant, on n’entend plus ou presque le brouhaha environnant, la déco rappelle celle du salon, et on se sent de suite comme à la maison. On peut se mettre à l’aise.
Et puis de toutes façons, très vite, le défilé des plats fait oublier la vue.
Ou presque…
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