Je hais les micro-ondes

Ça, y a pas moyen, je ne me ferai jamais à l’idée que ça constitue un quelconque progrès.

Edit : Je vous dois une explication, ceux qui me connaissent savent que je cultive cette haine depuis longtemps et que chez moi les micro-ondes n’ont jamais été les bienvenus. Seulement ici, trouver un four traditionnel relève de l’exploit.

Avec un micro-onde, on ne cuit pas les aliments, ils explosent généralement avant.

Ceux qui ont essayé de passer du pain dans un micro-onde savent qu’on en obtient un truc mou comme une éponge, immangeable. A l’inverse, une bonne purée ressortira sous la forme d’une semelle de carton toute aussi immangeable. Et un café, passé au micro-onde, ça parait pratique, ça va vite, sauf qu’il ressort tellement bouillu qu’il faut attendre des heures qu’il refroidisse avant de finalement le verser dans l’évier. Et ça c’est quand vos fritures au poulpe n’ont pas explosé, tapissant le micro-onde d’une belle couverture de gras qui prend une heure à nettoyer, et embaume ensuite tout ce qui passe dedans pendant les 3 mois qui suivent.

Et puis, avec un micro-onde dans la cuisine c’est la prolifération assurée des plats cuisinés ou surgelés. On ne cuisine plus. Ou on cuisine dans du plastique.

Un four, traditionnel, c’est simple, un ou deux boutons suffisent, température, minuterie, et avec ça on peut faire des gâteaux, des tartes, des gratins, de la viande grillée, du poulet doré, du chèvre chaud… Mon micro onde a 12 boutons et autant de programmes qui se décomposent en sous programmes : le programme pour bouillur le café un peu ou complètement, celui pour liquéfier les korokke, celui pour exploser le poulpe…

Mais que fait Jean-Pierre Coffe ? Il est où ?

Et je ne saurais que trop vous recommander la lecture du blog : « J’irai cracher sur ton micro-onde« .

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Chaud Pontocho

J’ai passé la soirée d’hier à Kyoto34.986796135.758678 en compagnie de Thomas. Thomas qui connaît sa ville mieux que quiconque et sait toujours trouver le lieu que vous aviez toujours cherché. Hier, c’était en montant 3 étages dans des escaliers peu engageants, en poussant une porte qui l’est à peine plus pour pénétrer dans un bar très rock’n’roll, tenu par un japonais fou des Rolling Stones, fou tout court, qui vous accueille en Français, change la musique pour vous et passe quelques titres de Renaud, et qui, parce qu’il a entendu dire que, vous apporte même un peu plus tard un papier et un marqueur pour que vous puissiez fabriquer une affichette « Bassiste cherche groupe » à coller dans les toilettes ; toilettes dont on m’a dit qu’elles valaient le détour*. Si ce n’était pas si loin de la maison, j’y retournerais tous les soirs !

* Et je pense avoir battu mon propre record de la phrase la plus longue de ce blog avec celle là.

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Mange ta pizza

Ce soir, on est allé manger avec les amies de ma femme dans un Izakaya de Namba34.663463135.501959. Une des filles revenait de vacances en Thaïlande :

– … et les thaïlandais, en japonais ?
– oui, très doués en japonais
– qui ça ?!? (une autre débarquant dans la conversation)
– les thaïlandais
– ah je comprend mieux, je pensais que tu parlais de Ghismo !…

Le japonais, c’est mieux sans le son souvent 😀

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Fiction

Le 31 mars 2007, entre 12h10 et 12h15, Monsieur Ghismo, que faisiez-vous ?

Euh..

Va pourtant falloir nous trouver quelque chose.

Bah ça fait loin quoi…

Vos empreintes ont été retrouvées dans un endroit où vous ne pouviez pas vous trouver par hasard, vous devriez bien de vous souvenir de quelque chose.

Beh…

Répondez.

J’ai le droit à mon Picasa ?

5 minutes, pas une de plus.

Ah voilà, je prenais des photos dans les sous-sols des anciens bureaux de mon épouse pour pouvoir répondre à un billet de Kapoue huit mois plus tard. Vous avez raison, pour se trouver là, fallait avoir un sacré mobile. Mais heureusement pour moi, à l’époque, les empreintes vous ne me les aviez pas encore prise à la frontière, et vous ne m’avez pas retrouvé pour le méfait que je n’ai pas commis.

A partir d’aujourd’hui, les empreintes c’est pour tout ce qui ne porte pas un nom japonais, mieux vaut en rire.

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Tchin tchin densha

Le week-end dernier, c’était Ishikiri34.682266135.646122, et Zoo de Tennoji34.646625135.513095 aussi, mais les deux d’avant, pour faire plaisir au petit, on avait fait un petit tour en chinchin densha. Le chinchin densha tient son nom je pense du bruit de la sonnette qui lui servait d’avertisseur autrefois. Autrefois, car aujourd’hui la concurrence avec l’automobile l’a doté d’un klaxon 180db qui a du faire frémir plus d’un conducteur.

Généralement, on prend le chinchin densha depuis son terminus de Sumiyoshitaisha34.612407135.493226, vous savez, ce temple situé pas très loin de la maison, et généralement, on monte au nord, à Tennoji34.646625135.513095. On peut aussi prendre une autre ligne qui descend au sud, vers Sakai34.535771135.467846, ou une autre vers le nord qui fourche vers Dendentown34.657749135.505623.

Toujours est-il que le petit, quand on lui demande un vendredi soir « tu veux faire quoi demain », nous répond « chinchin densha ».

Voilà, pour introduire cette petite promenade en famille, virtuelle car faite de la combinaison des photos de trois journées différentes (dont une de juin dernier), que je n’avais pas encore eu le temps de sortir des cartons…

Si ça vous dit, on y va…

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Prendre ses marques

Un enfant métis au japon se fait appeler « half », en anglais dans le texte, ouvertement, et ça ne choque personne d’ailleurs. Le fait que ce soit de l’anglais est sans doutes moins dur, moins difficile à placer, plus cool que de qualifier ce gamin si « kawaii » l’instant d’avant de « moitié » dans la langue locale. Moitié de quoi d’ailleurs, moitié français, forcement pas tout à fait japonais, demi on ne sait trop quoi, mais, quoi qu’il en soit, pour les japonais, un métis n’est pas complet.

Lorsqu’on est entré avec ma petite famille au Japon, il y a un peu plus d’un an, on avait fait le contrôle d’identité ensemble. Ensemble, ça reste logique pour une famille. Une loi qui doit entrer en application prochainement, va changer un peu la situation. Désormais, dans la famille, Papa, doit donner ses empreintes, et pour rentrer à la maison, il passe à droite, Maman, passe dans la file de gauche, et le petit… le petit, il est « half »… partagé, la file du milieu n’a pas été prévue, de toutes façon, lui, il compte qu’à moitié.

Alors, bien sûr, laisser ses empreintes à l’aéroport ce n’est pas douloureux, ça pique pas les doigts, c’est même pas sale, aujourd’hui, avec la technologie, même plus besoin d’encre, on peut même parler de progrès. Même pas très grave. Et puis, ses empreintes, quoi qu’on fasse, on les laisse partout, tout le temps, alors on se demande bien quelle mouche les a piqué, tous, pour qu’ils cherchent tellement à se les garder pour eux leurs empreintes (il eût été un temps quand même où on parlait de présomption d’innocence)…

D’autant, qu’une croyance populaire, largement répandue, tellement répandue qu’elle a menée au pouvoir un président aux USA, un président en France, et sans doute d’autres ailleurs, voudrait nous faire croire que la technologie et le flicage nous mènera aux portes de la société idéale, sécuritaire, cloisonnée, froide. Un monde merveilleux, où sont interdit les biberons dans les avions, et où dans les démocraties, les étudiants qui posent des questions poil-à-gratter se font molester au pistolet électrique sous les rires de ses camarades.

C’est le moment, les esprits sont prêts.

Alors pourquoi eux, une minorité parmi les minoritaires, là, avec leurs demis enfants, leur vie à cheval entre deux pays, eux qui ne sont même pas des terroristes, qui cherchent à s’intégrer, pas faire trop de vague, et qui ont la conscience tranquille des honnêtes gens, pourquoi eux, et une poignée d’autres, agitent vainement les bras contre cette technologie que le monde entier est en train de déployer ?

Technologie en version béta, les évolutions suivront, avec mises à jour automatiques, autoritaires, comme il se doit lorsqu’il est question de sécurité. Aujourd’hui les empreintes, demain les gènes, ça offre tellement d’autres possibilités d’interprétation, les gènes, après demain la numérologie ; à bijection, bijection et demie, après tout, Science est Vérité, quand on y croit. Vérité partagée, les bases de données de mes amis sont mes amies. Et Vérité au long cours, conservation « à vie », perpétuité annoncée pour vos empreintes prises même pour un passage éclair sur le territoire Nippon.

Bien sûr des fuites, des usages non annoncés, des changements de politiques régionales, ne sont que de l’ordre de la fiction, bientôt on nous reparlera de 1984, et quand on pense que c’était il y a 23 ans, et que c’était même pas pour de vrai, il n’y a pas de raisons de s’alarmer.

Non, vraiment les empreintes, ce n’est sans doute pas nécessaire, si encore on était sûr que ce soit efficace, mais là… on a quand même l’impression que ça sert un tout autre objectif.

Il y a une pétition que je vous invite à signer, une goutte d’eau peut-être, mais, ça apporte un peu de fraîcheur les gouttes d’eau.

Edit : Et les gouttes d’eau, ça fait aussi un (tout petit) peu avancer les choses.

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Couper la pierre

Les alentours du temple, regorgent de cabinets de voyance, et c’est peu de le dire. Et chose étonnante d’après mon épouse, on se fait même alpaguer depuis l’intérieur d’un cabinet, l’Obasan-ultra-voyante, derrière son bureau en désordre, nous interpelle à la manière d’une marchande de légumes : « irrashyaïmassseee dôôzo ». Sa spécialité, sans doute les naissances, ceci pouvant expliquer cela.

La montée vers la station Kintetsu ressemble un peu à celle qui à Kyoto34.986796135.758678 mêne au Kiyomizudera34.994742135.785039. Sauf qu’ici, c’est Oyaji-Powah, la moyenne d’âge avoisine les 8x ans, les magasins et ce qu’on y propose sont en conséquence, ici pas de babioles en tissus coloré, encore moins d’éventails « I love Kyoto34.986796135.758678« , mais plutôt : uranai*, kombu, tsukemono, uranai, uranai, amazake, uranai, senbei, uranai, confiseries, uranai, uranai, oden, uranai, kusuriyasan, uranai. Bien sûr aussi, dans une ambiance aussi ridée, un gaijin, au bras d’une locale, ça fait se concentrer bien des regards, d’incompréhension.

Surgit alors un daibutsu, le troisième en taille du Japon, ex-aequo avec tous les autres troisième en taille du Japon, il se mérite, la pente est raide, et on n’est pas encore arrivé à l’autre station Ishikiri34.682266135.646122, celle d’en haut qui nous ramènera à Osaka.

Par endroits, quelques percées, jardins, ouvrent la vue sur la ville d’en bas, vue d’en haut. En fait, la vue est plus belle depuis le train qui vient de Nara34.683793135.835669, mais plus difficile à saisir aussi, ça va plus vite.

* Uranai : Voyance

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De saison

Novembre, déjà !

Et les fêtes de fin d’année qui envahissent ici aussi les rayons.

La semaine dernière sont apparus les livres de modèles de carte de vœux, un peu avant, c’était les calendriers ; l’occasion pour moi de vous en proposer quelques uns sur ma ptite boutique. Il existe plein d’autres modèles de calendrier, si vous en cherchiez un en particulier (totoro, evangelion, que sais-je, ou en faire un sur mesure avec les photo de mon blog), tout est possible, demandez :).

Et puis, dans les beaux cadeaux, il y a des lecteurs multimédia très smart, des kits d’encens très fins, du thé très corsé, des livres très demandés… Et je pensais aussi y ajouter des voitures radio-commandées très marrantes, pour jouer au bureau jusqu’à 4 voitures, dans les 30€ la voiture, tout compris, ça vous dirait ? On ne les trouve toujours pas en France, si ?

Et tant que j’en suis à vous parler de ma boutique, saviez vous que je peux aussi vous envoyer ce que vous voulez depuis le Japon ?

Avec Noël qui approche, profitez-en pour vous abstraire des files d’attente des supermarchés et faire des cadeaux de Noël uniques. Attention par contre à ne pas vous y prendre trop tard, si la poste japonaise semble s’accommoder assez bien des surcharges saisonnières, ce n’est – semble-t-il – pas toujours le cas de son homologue française, aux abords de Noël, les délais de livraisons s’alloooongent 🙂

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Kidoninkadoakikan (c) Jess sur une idée originale et une recherche Google Image de Ghismo

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N’attendez pas !

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Y faire les cent pas

En fait, on venait à Ishikiri34.682266135.646122 pour voir les montagnes de plus près et, le temple du quartier, dans lequel une tante se rend chaque mois. Temple comme ça, qui n’a pas une réputation énorme, pas de spécificité, pas de spécialité non plus, on vient ici pour le tout venant, pas parce qu’on passe bientôt des examens, qu’on souhaite des enfants ou gagner plus d’argent.

Malgré tout, à l’entrée du temple une dizaine de japonais tournent en boucle entre deux plots de pierre, un petit papier en main leur sert de compteur, à 100, on sort de la boucle. Certains font le chemin au pas de course, ce n’est pas un moment de réflexion ni d’introspection, juste des pas donnés aux dieux pour qu’ils guérisse une maladie, procédure pratique inventée par les temples, pour gagner du temps, justement. A l’origine, il fallait se rendre 100 jours au temple, maintenant il suffit de s’y rendre une fois, d’y porter son obole, et de faire 100 tours. On appelle ça le progrès. La procédure sacrée néanmoins, est plus efficace, si elle est faite dans le secret, sans qu’on y soit vu ; mais, un gaijin qui prend des photos, ça compte ? Sans doute, à la tête renfrognée qu’on me présente.

Les allées du temples sont couvertes à la manière d’un passage commerçant, pour protéger des intempéries. Ca et là des tortues de porcelaines recueillent les souhaits et se prélassent dans l’eau.

A la sortie, se tient un dragon pour étoffer ma collection, c’est mon jour de chance.

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Aller au bout de la ville

Aujourd’hui, on profite d’un week-end prolongé pour se promener là où se porte mon regard lorsque j’ouvre ma porte chaque matin : au pied de la montagne, tout là bas, à l’est. Ishikiri34.682266135.646122, c’est la dernière station d’Osaka, juste avant de passer le tunnel qui débouche sur Nara34.683793135.835669. Et pour avoir fait la route plusieurs fois, j’avais fini par repérer ce lieux qui offre une vue imprenable sur Osaka.

On y est arrivé vers midi, par la ligne Chuo, ligne aérienne sur une bonne moitié du parcours ; jusqu’à la station de Nagata, c’est le métro, après ça change d’exploitant. A Nagata, le chauffeur de métro confie les clés au chauffeur Kintetsu. Le train continue sa route, mais la voix des annonces change, la tarification aussi. Le bout du quai d’Ishikiri semble se terminer sur la montagne, le train qui continue sa route, s’y enfonce d’ailleurs très vite, pour y disparaître.

Un peu plus loin, on tombe sur cette maison, qui fait assurément partie du palmarès des maisons les plus fines du Japon, bâties sur des terrains qu’on n’oserait pas vendre en France, alors de là à imaginer les bâtir… La dernière dont je me souviens c’était à Kobe34.691380135.195693, mais celle ci était à ranger dans la catégorie « palace » par rapport à celle du jour. Celle d’aujourd’hui me fait penser à ce poisson qui disparait quand il se met de face.

Et puis, tomber dans le coma cafe ; je vous le recommande si vous vous perdez un jour dans ce coin (et leur site web fait aussi partie de mes recommandations). Petit café sis au rez de chaussée d’une petite maison particulière, tenu par un couple jeune, très cool, ambiance feutrée, cuisine végétarienne et produits biologiques, accueil discret, tout y est fait avec soin, jusqu’à la carte.

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