Traîner des pieds

Ca tirerait pas un peu sur la fin tes vacances de mai Ghismo ? Un peu, si ?

Après trois denses journées passées à Tokyo35.673718139.697556, on a repris le chemin d’Osaka, de nouveau en Shinkansen, et cette fois ci, tous ensemble, le petit, mon épouse, notre invitée et moi même. Le matin nous n’avions pas encore les billets (13000 yens environ), que nous avons acheté, comme à Osaka, dans un comptoir de billets « d’occasion » à prix réduits de Ueno.

Le temps de faire tout ça, avec poussette, petit, et aussi pas trop l’envie d’aller trop vite sur le retour, ce n’est qu’en milieu d’après midi qu’on a remis les pieds à la maison.

Ce qui nous a laissé le temps de faire une petite promenade à pieds dans le quartier, longer la Yamatogawa, trouver le petit temple de la fête de l’été, avant que ce ne soit l’été, et continuer vers l’inconnu, à l’est, trouver un shôtengai, l’emprunter, ressortir à l’autre bout, y trouver les rails du chinchin densha, s’approcher d’un arbre qui a une odeur citronnée, demander à l’obasan, qui nous regarde faire en s’inquiétant si elle connait le nom de l’arbre, nous l’apprend, on l’oublie aussitôt, et on referme la boucle pour rentrer à la maison, au soleil couchant.

Dans ces endroits, les gamins arrêtent leurs vélos, oublient leurs ballons qui prennent une trajectoire libre, les oyaji vous suivent du regard sur 180 degrés, un gaijin ici, c’est tellement inattendu que ça leur fait leur journée.

Journée à 13000 yens de train, et environ 3000 yens en dépenses courantes (café, ekiben, restaurant coréen le soir)

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3 commentaires :

  1. Romain dit :

    « un gaijin ici, c’est tellement inattendu que ça leur fait leur journée. »Bien au sud de Kyoto, j’ai eu la même impression. C’est tout de même hallucinant : dans nos pays occidentaux, un homme noir ou maghrebin ne fait par tourner les têtes : le niveau d’intégration des occidentaux au Japon est tout de même proche de zéro : ça a son charme (l’impression d’être rare aux yeux des autres) mais c’est aussi un peu flippant… Tu partages ce genre d’impressions ?

  2. Ghismo dit :

    Je ne suis pas un « spécialiste » de la question, d’autant que je ne suis pas pour m’installer ici, dans 2 ans, on retrouve la France, ça change sûrement beaucoup de choses. Mais j’ai pu quand même constater avec force que pendant que j’était avec cette copine de France, appareil photo autour du cou, dans des lieux touristiques, on a fait plein de rencontres, toujours très sympathiques. En revanche, dans ces quartiers, si ce n’était pas non plus antipathique, on sentait vraiment qu’on était la curiosité du jour, le truc qui allait faire parler dans les chaumières le soir…Et quand je suis en famille, dans ces mêmes quartiers, parfois ailleurs, là commence de la part généralement des plus agés, la réprobation. Pas vraiment d’agressivité, mais des regards pas vraiment engageants.Se promener en touriste : bienvenu ! Décider de s’installer et piquer une brebis au cheptel… Mais encore une fois, il n’y a pas d’agressivité franche, en France, mon épouse me disait parfois avoir essuyer quelques reflexion pas très cool. Voilà, c’est une situation difficile à présenter, à la fois, ça se passe mieux qu’en France où le sujet de l’intégration est récurrent, et au quotidien, on comprend bien (on nous fait comprendre) qu’on ne fait pas partie du cercle.La meilleure lecture que je connaisse sur le sujet, c’est le Blog « Tokyo » de Lionel Dersot. C’est vraiment une ressource rare que ce blog, j’aimerais avoir la profondeur de reflexion de son auteur, bon, hein…

  3. Romain dit :

    Je suis également ce qu’écrit Lionel Dersot, pas toujours car certains de ses posts sont très longs mais c’est très souvent intéressant, effectivement.C’est flippant ton histoire je trouve. J’ai tendance à idéaliser ce pays, tout en sachant un peu ce genre de déconvenues mais à ce point :/

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