Enfoncer les portes
Des amis nantais nous rendaient dernièrement une petite visite. Hier, ils se promenaient à Nara34.683793135.835669, mais dimanche dernier on les a accompagné à Kyoto34.986796135.758678. L’occasion pour moi de visiter un temple très célèbre et pourtant encore inconnu à mes yeux (mais il y a tant de chose que je n’ai pas vu, ici, là bas ou ailleurs…).
Le Fushimi Inari34.967205135.772846 Jinjya a pour particularité d’offrir un parcours de près de deux heures sous une enfilade infinie de toorii (portes). On n’avait pas ce temps là devant nous, alors on n’a fait qu’un petit tour, aucun doute que j’y retournerai prochainement, plus longuement.
On y arrive en prenant une petite ligne JR, à deux stations de la gare centrale de Kyoto34.986796135.758678. C’est assez rapide et la gare de Inari est assez mignonne et donne l’impression un peu d’être arrivé dans un petit village de campagne, impression qui tranche avec la modernité et l’agitation de celle de Kyoto34.986796135.758678. Le temple fait face au combini qui jouxte la gare. Les marchands donnent ici presque dans la cour du temple, dans une ruelle qui borde la cour ; en plus des traditionnels porte clés, crayons, appareils photos stéréoscopiques, on peut y acheter des toorii plus ou moins miniature pour décorer son salon ou en faire don aux dieux (et à ses employés, qui eux, ont quelques dépenses).
Et puis, après avoir gravi quelques marches, on s’enfonce sous les portes qui parcourent la forêt. L’ambiance est relaxante, et l’oeil est flatté de ces jeux d’ombre et de lumière vacillant sur le rouge des portes. Un embranchement arrive, impliquant un choix, monterons nous par la gauche ou par la droite ?
Cela ne fait finalement pas de différence, les deux chemins se retrouvent au même endroit un peu plus haut, dans une cour avec un nouveau petit temple, une fontaine pour se purifier, quelques plaquettes votives sur lesquelles sont dessinées des visages, les portes vendues un peu plus bas, et une pierre, qui accomplit les souhaits, si elle parait plus légère qu’on ne la pensait lorsqu’on la soulève.
Elle est très lourde.
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Je ne connais pas non plus ce temple qui a l’air de se prêter extrêmement bien aux photos avec ces toorii. Du moins, tes photos sont vraiment chouettes et donnent envie d’essayer !L’allégorie de la pierre est intéressante : avez-vous vu des gens tellement motivés à l’idée de la lever que finalement la pense pas si lourde que cela ? A vue d’oeil comme çà, je trouve çà décourageant mais cette impression est très personnelle ^^’
J’ai pas vu ce temple, dommage. »faire don aux dieux (et à ses employés, qui eux, ont quelques dépenses) » : en visitant les temples au Japon c’est toujours une question que je me suis posée (la lucrativité du seigneur), en résistant à la tentation des ex voto et autres grigris qui nous promettent la bonne fortune….Pour anecdote, j’ai cédé une seule fois en achetant 100 yens (une fortune !) un message sur mon destin à venir (si tu avais le nom de ces bâtons en bois sur lesquels tu trouves un chiffre qui te permet d’ouvrir une boîte dans lequel tu trouves le message – c’était à Asakusa !) et mon destin c’était « very bad luck ». Mes déménagements se feraient pas, ma famille continuerait à être malade (sic !), mes amours capoteraient, tous mes projets échoueraient. J’étais un peu démoralisée forcément. D’autant que mon amoureux a pioché à peu près le même message.Heureusement, depuis, tout va bien. A mon retour j’avais juste une fuite d’eau, ma voiture en panne et la reprise du boulot !!!
romain < ce temple est assez connu, il est de tous les guides, mais sa situation dans Kyoto fait qu'on oublie facilement d'y aller, très au sud, un peu en dehors de là où ça se passe par ailleurs. Ce n'est pas si loin (5 minutes de train), mais ça le parait sur la carte. Ca mérite le détour, surtout quand on aime la photo 🙂 Le petit pépé qui est passé après nous est resté 15 minutes en méditation devant avant de ne pas la soulever… a-t-il compris que ça n’étais pas pour cette fois ?Maud / Aimzon < oui, un omikuji, mais d'après Baba (la grand mère du petit), c'est une bonne chose que de tirer le plus mauvais présage, car on ne peut que remonter après… moi c'est celui du premier de l’an, qui vaut normalement pour l’année qui était « kyo »… bon, mais, ça va pas si mal depuis 🙂
Superbe, superbe…
Tres reussie ta serie sur l’alignement de tori ! bravo ! 🙂
Ah Inari ! C’est là que j’ai fait mes meilleures photos… il faut que tu y retourne en automne quand toutes les feuilles sont rouge, et que tu y attends le couché de soleil… la lumière y est superbe ; )
Jean-Christophe Courte < merci, merci…Bayashi < merci, quand le sujet est bon, hein…David < rendez-vous est pris ! 🙂