Petite fête d’anniversaire à 120 décibels

Il y pire pour ses acouphènes oreilles que de jouer avec son groupe de rock dans les 12 m² du local de répet’, pire que d’avoir le méga-watt du gratteux dans l’oreille droite et la cymbale du batteur dans celle gauche. Maintenant je le sais.

Il y a quelques temps on était invité par la crèche du petit pour sa fête d’anniversaire. Tous les mois, les enfants qui y sont nés ont la chance de pouvoir montrer à leurs parents (en fait, c’est surtout l’inverse) ce qu’ils font tous les jours en leur absence.

Après une courte attente dans le couloir : « Les mamans, vous pouvez entrer !… ». La prochaine fois, je viendrai en jupe.

La journée commence en chansons, la sensei principale se tient à l’orgue et joue pour que les enfants puissent hurler chanter accompagnés. Et on hurle chante dans les oreilles des p’tits copains c’est bien plus marrant, quand on en a fini un, on change de p’tit copain, on peut comme ça continuer de hurler chanter pendant que l’autre sensei essaye de contenir les débordements sans cesser elle aussi de chanter.

Deux sensei pour une classe d’une vingtaine de gamins, c’est pas beaucoup ! 🙂 Vient ensuite le moment des présentations collectives et là encore c’est l’occasion de crier tout le plaisir qu’on a d’être de nouveau ensemble avec ses p’tits copains et ses p’tites copines.

Mais aujourd’hui est un jour spécial et les quat’z’amis du mois de septembre sont appellés à se présenter devant la classe très excitée de cette occasion si particulière. Pour une des petites filles, c’est le drame petite culotte mouillée et chaudes larmes, le petit quant à lui n’est en rien impressionné cette année et s’apprête à dire qu’il veut devenir Goonger quand il sera grand et à offrir la médaille de la plus belle des mamans. Pendant la cérémonie, aucune baisse du volume sonore général, les petits tirent les couettes des petites qui ne se laissent pas faire pour autant.

Ah si, le petit a eu une petite faiblesse, s’est retrouvé couché par terre ; pour mieux pouvoir tirer sur la jupe de sa copine (celle qui tenait pas la forme) et regarder ce qu’il se tramait par dessous.

Episodes suivant, la sensei passe aux travaux pratiques. Saison du raisin, on fabrique des grappes en papier, avec des petites gomettes et de la colle blanche-qu-on-a-même-le-droit-de-s-en-coller-partout, quel pied ! Une bassine par table et autour, chacun y va de sa stratégie, la petite fille d’en face choisi ses gomettes pour avoir les belles couleurs qu’elle voulait dès le début, celle dans l’autre coin, accumulle tout ce qu’elle peut comme gomette, le petit lui tappe dans la bassine quand il a besoin sans faire trop de cas des couleurs.

La règle : quand on a fini ses raisins, on est libre de faire ce qu’on veut. Et certains sont très rapides ! Le chaos revient et on attaque maintenant les caisses de jouets, les ultramans vrombissent dans les airs, les pompiers interviennent partout sur les tapis, mon appareil photo devant ma face de pas d’ici en intrigue plus d’un et on déboule de partout en courant pour faire des grimaces devant le drôle de gaijin ! Je n’aurais pas révé d’une meilleure occasion de pouvoir faire des portraits.

La petite fête se termine sur le repas du midi, pris dans la salle de classe, avec encore les formules d’usages qu’on a très envie de porter très, très haut : « Divinités, Senseis, Mamans et Papas, merci de ce bon repas qu’on va manger sans faire de restes ni de gachis, itadakimasu », si j’ai un peu oublié le détail, ça y ressemblait. Et chose sympa, le papa, les mamans et la grand-mère aussi ont pu s’installer aux petites tables pour manger à la même enseigne que les enfants : soupe de miso, riz aux champignons, citrouille, et un quart de banane en dessert.

Gochisosama !

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SM japonaise

C’est vrai, on en voit finalement assez peu, des SM au Japon, tout juste une, en presque 3 ans, croisée un jour, sous la pluie, sur un parking de pachinko, exhibant quelques autocollants un peu usés qui se décollaient légèrement.

Belle émotion tout de même.

Ca a la classe une SM, non ?

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Derniers matsuri d’été

Il y a quelques jours, des camions quadrillaient les rues en scandant des nom de politiques locaux. Ma première réaction fut de maudire la tenue d’élections prochaines et la foire qui les accompagne. Mais je me trompais, ces campagnes faisaient en fait la promotion de quelques matsuri de fin d’été, organisé par les politiques pour le bien être de leurs gentils électeurs (et aussi un peu pour remplir les caisses du parti).

Et pas un mais deux matsuri organisés à quelques jours d’intervalle et par deux homme politiques différents (du même parti, mais pas élus aux même places), j’ai nommé le Azuma-Azuma-Matsuri et le Kôno-Kôno-Matsuri (il faut répéter le nom pour que ça rentre bien dans les crânes) !

Azuma est plus petit que Kôno, son matsuri aussi. Mais Azuma a des copains musiciens. Kôno, lui, connait plein d’Obasan.

En y reflechissant bien, possible que je n’en voies plus beaucoup d’autres de matsuri estivaux…

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Osaka coréen

Il y a quelques temps, on s’était rendu dans le quartier coréen d’Osaka, que j’avais déjà parcouru sans avoir vraiment trop remarqué le passage de frontière.

Le quartier qui porte pour nom « Pont aux grues », est au croisement d’une ligne de métro souterraine et d’une gare JR en hauteur, et est rempli de pachinko antiques, de love-hotel qui ont dû être colorés un jour, de yakiniku qui exploitent un peu trop chèrement le filon coréen, et d’un quartier entièrement couvert abritant un marché gras, poussiéreux et très délabré. Ambiance Shôwa.

Le genre d’endroit où les services d’hygiène pourraient faire une razzia qu’ils ne font pas, mais qui inspire une confiance sans limite aux acheteurs. Venir chercher du kimuchi ici, c’est un peu comme aller chercher du cantal dans un buron auvergnat, peu importe les cancrelats si le goût est là.

La gare JR, suspendu au dessus du quartier, accrochée au sol par des pilotis métalliques tellement disgracieux que les habitants ont décidés, chose rare, de les habiller, de faire pousser dessus des fleurs en plastique qui ajoutent au côté funèbre au lieu.

La suite nous a poussé à la recherche du quartier « Okinawa » d’Osaka…

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Dimanche au zoo

Dimanche aura été le dernier jour ensoleillé de l’avant-saison-des-pluies, celle ci a commencé aujourd’hui, officiellement, comme dans le ciel. L’occasion de répondre favorablement à l’attente répété du petit d’aller voir les animaux du zoo. Car ça faisait plusieurs week-ends, que chaque matin, à la question « Et aujourd’hui, on fait quoi ? » on s’entendait répondre « Dôbutsuen ! Namba34.663463135.501959 basu de ikô yo », on va au zoo avec le bus de Namba34.663463135.501959.

Ce bus de Namba34.663463135.501959 qui est décidément une source d’inspiration infinie pour le petit, puisque lorsqu’on lui demandait « Et toi, tu viens d’où ? » il nous répondait, « Du bus de Namba34.663463135.501959« , là où sa petite sœur, elle, venait de l’hôpital de maman, elle, il l’a bien vu venir (et il demande aussi parfois quand est-ce qu’on va la rendre).

Au zoo, donc. Au zoo, dont l’attraction principal est l’éléphant, que dis-je les éléphants, car il en faut un autre pour pouvoir comparer la taille des oreilles. Les ours un peu plus loin font pitié, on aurait comme oublié de terminer les peintures de leur enclos ou alors, on aurait introduit les ours trop tôt. C’est au choix. Mon favori à moi c’est le tigre (ce qui n’est pas du plus grand intérêt).

L’attraction favorite du petit, c’est le petit train, même si à chaque fois il sort déçu tellement c’est court, pour 200 yens, ils pourraient au moins offrir deux (même trois) tours de circuits, ou faire voler des queues de Mickey. Ils ont peut-être des charges, mais là, c’est proprement scandaleux. Du coup on temporise, on prétexte un rally aux tampons pour dire qu’on ne peut monter dans le trains qu’en ayant tout tamponné sur la feuille, ça laisse le temps de faire le tour du zoo et de voir les animaux avant.

Les jours de faible affluence, on peut louer des chariots éléphants très convoités et qui m’ont fait revenir vers le stand par trois fois avant de courir en en voyant un de disponible. Prenant la queue, poliment, en attendant que l’employée soit disponible, je me suis fait griller par une mégère qui m’est passé devant pour prendre l’ultime éléphant, mettant son billet dans la machine où il était écrit que les éléphants, c’était fini. Bouillant, je commençait à me manifester quand mon épouse m’a pris par le bras m’emportant loin du stand. Heureusement, en écoutant aux portes, on a finalement eu vent d’un éléphant qui rentrait au stand, qu’on a talonné depuis les clowns jusqu’au parking. Le petit a pu terminer son tour de zoo très fier, le papa très concentré, poussant en faisant bien attention à où il promenait sa trompe, qu’on jurerait conçu pour provoquer des malaises infinis…

Non, je vous jure, je regardais les zèbres, je n’ai pas fait exprès ! désolé… pardon… les zèbres…

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Préméditer la rencontre

Alors que je m’apprêtais à repartir vers d’autres lieux, je suis finalement tombé sur le temple à tête de lion qu’on avait recherché du côté de la ville du grand pays. Mais pas par hasard, grâce à google maps, toujours google maps. En fait, en posant mes photos sur la carte lors de la rédaction du billet, j’ai trouvé à quelques rues de où on était passé un autre temple dont un des bâtiment était vraiment bizarre, vu du dessus. De quoi relancer la machine et nous y rendre avec la vue aérienne en tête.

Et la gueule de lion s’ouvrait là, majestueusement bling-bling, comme annoncée par Baba, de grands yeux glauques, une bouche carrée façon pub Citroën, des dents en or dur, et une bouche-piste- de-danse très disco, ça doit faire des belles cérémonies, et de belles photos souvenir pour les shichi-go-san.

Un monument dont les gens de Tokyo35.673718139.697556, pince sans rire, disent qu’il ne faut pas en attendre moins d’un temple construit par les excentriques d’Osaka. Le site web du temple précise qu’un Kamisama véritable l’habite, et qu’avec un peu de chance on peut l’entendre gambader entre les yeux du Lion. Un Kamisarat peut-être.

Toujours est-il que lorsque vous cherchez un lieu, mieux vaut vous en remettre à l’américain google maps, il en sait plus que la bibliothécaire du quartier, qui, travaillant quotidiennement à trois rue de là n’a jamais vu ni entendu parler de ce temple pourtant très voyant. Un jour, on aura peut-être Google Maps dans les lunettes

Et pour éclairer ma lanterne, quelqu’un saurait pourquoi les pierres posées au sol sont comme vandalisées au béton, comme si on avait voulu effacer ces inscriptions gravées dans la pierre ?

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Shioya-sur-mer

On était invité un de ces derniers week-end au premier anniversaire de Kawaii-chan.

Et Kawaii-chan habite dans la maison de bords de mer des voisins de Totoro. Une maison toute de bois sculpté, accrochée à flanc de montagne faisant face à la mer et dont les vitres sont en papier. Pirouette cacahuète (mais en mieux).

Plus encore que la maison, son jardin, arbres en boule, chemins de pierre, petite fontaine de marbre et de bambou, on a l’impression qu’au bout du jardin on pourrait faire trempette, la mer est là, en face, réelle, visible.

Et comme il s’agissait d’un anniversaire, il a été question aussi de soufflage de bougie.

Pour s’y rendre, on prend le train, celui qui longe la côte et la montagne en même temps, et qui nous avait conduit au pont, magnifique pont qui enjambe la mer un peu plus loin, si vous vous souvenez

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Undôkai

La saison des Undôkai est de retour et le petit n’y coupe pas, demain il ira avec ses camarades de classe jeter des balles dans un panier. Les Undôkai sont des rencontres, entre kermesse et interclasses sportives, où on vient montrer devant les parents et guidés par les sifflets des enseignants ce qu’on a durement répété pendant des semaines.

Et il est assez surprenant de voir ces gamins marcher au pas comme à l’armée, en levant bien les pieds et les mains, qui suivent à la lettre les instructions qui leurs sont données. En tout cas, ça avait tétanisé le petit qui durant toute la chanson était resté figé au milieu de ses copains et copines qui tournoyaient autour de lui… Quand on lui a demandé ensuite pourquoi il n’avait pas dansé, il nous a répondu que le feu était rouge et qu’il ne fallait pas bouger…

Quelques photos du Undôkai de novembre dernier, en espérant qu’il fasse aussi beau et chaud demain matin (ce qui ne devrait pas poser trop de difficultés)…

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